Après avoir un temps donné dans le détective-conseil, nous retrouvons Sherlock à New-York, où il exerce son métier de neurochirurgien. Les vieilles habitudes ayant la vie dure, notre estimé Docteur (attention, le mec a un PHD, il y tient) est donc un connard d'égocentrique misanthrope qui se pignole devant des IRM et empêche ses collègues de faire leur boulot en leur montrant que c'est lui le daron de l'hosto, un peu à la Gregory House.
Précisons également qu'il se tape une infirmière, enfin se tapait, et probablement se retapera, vous savez, c'est compliqué quand on est un fils de pute d'avoir une relation stable avec sa meuf, mais du moment que t'as des lofts avec piano à queue et des lamborghinis dans ton garage, ta marge de manœuvre est assez large.
Sherlock donc, après une fabuleuse journée de travail où il a porté ses burnes tellement fort dans la salle d'opération qu'il s'est fait une double luxation des épaules, décide de continuer à bosser au teléphone dans sa lambo a 230km/h en empruntant des virages de montagne, parce que yolo, à quoi ça sert d'avoir 170 de QI quand tu peux pas être con parfois.
S'ensuit ce qu'il s'ensuit, et après une descente de piste noire terminus airbag dans la tronche et tableau de bord incrusté dans le torse, Sherlock se réveille à l'hosto, mais cette fois en tant que patient fragile. Horreur, malheur, désespoir et banane au chocolat, il s'aperçoit que ses mains sont niquées. C'est la loose quand t'es neurochirurgien de pas pouvoir te servir de tes paluches, mais encore plus quand t'es un gros connard qui te masturbe en regardant ton reflet dans le miroir.
Du coup en voyant que la réadaptation marche pas trop, il devient virulent, gangster 2 tess tu connais les bails, et après avoir punchliné sa petite copine non officielle jusqu'au centre de la terre alors qu'il était dark devant sa baie vitrée à mater la pluie, Sherlock se retrouve tout seul, et dans la dèche, parce que les traitements expérimentaux, la drogue et les putes ça coûte cher quand même.
Il finit par rencontrer un brisé de la colonne vertébrale miraculeusement rétabli. Avant, ils devaient se mettre à quatre pour le torcher, maintenant Jean-Charles il peut te taper des cent mètres haies et jouer au basket sous les ponts. Intrigué, Sherlock ne s'explique pas ce prodige. C'est normal, lui dit Jean-Charles, la médecine on s'en balek frère, j'ai fait un trip en Inde, ça m'a ouvert des horizons tu vois, j'ai pu éveiller mon troisième oeil et détendre mes chakras grâce à l'Ancien, maintenant j'ai un combi volkswagen et je fais le tour des states en vendant des billets d'avions pour le paradis, parce que Gaïa est amour frère.
Ni une ni deux, Sherlock plaque tout et part en Inde trouver ce gourou mystique et ses initiés avant qu'ils ne décident de faire un cercle pour s'immoler en l'honneur du soleil. Il harcèle la moitié des habitants du pays, sans résultat, mais un Assassin sponsorisé par Ubisoft se met à le suivre. Pif paf pouf, Sherlock se fait bolosse dans un ruelle, Altaïr le sauve et l'emmène voir l'Ancien.
Surprise, l'Ancien n'est autre que Tilda Swinton à peine remise de sa leucémie. Cette dernière lui fait boire un thé aux champis, et putain le trip, Sherlock d'un coup il se retrouve dans un montage à mi-chemin entre le final du Lucy de Besson et un clip d'eurotrance kurdistanaise des années 90, il est perché le gars, au moins autant qu'un mexicain qui aurait léché toutes les grenouilles des jardins botaniques de la région.
Puis on rentre dans le vif du sujet.
Sherlock troque ses connaissances en neuro pour devenir un wizard fire build lvl 70, et du coup il s'entraîne à faire des fouets incandescents, des boucliers incandescents, des portails pour se téléporter incandescents, et tout ça alors qu'à la base il voulait juste pouvoir écrire son prénom en attaché et même pas en incandescent.
Parfois, entre deux trucs en feu, il passe à la bibli, l'occasion de checker Wong, il est chauve, il est asiat, il connaît pas Beyoncé mais il reste frais. En plus, son prénom c'est Benedict, comme celui de Cumberbatch. Coïncidence ? Je ne pense pas, il suffit de faire pause lors de la première scène où ils se rencontrent pour voir dans l'angle formé par l'épaule droite, l'intérieur du coude et le poignet de Wong un triangle équilatéral, illuminati confirmed.
Bien vite Sherlock se retrouve à se tataner contre Mads Mikkelsen et sa légendaire conjonctivite à force d'abuser sur l'eyeliner. Les types courent sur des murs qui tournent à l'intérieur de murs qui tournent, eux mêmes tournant autour de murs qui tournent, y a des projections astrales, un monde miroir et un monde des ténèbres, Sherlock joue à la castagne contre Yuri Boyka, arrête le temps, se téléporte, fait des signes de Naruto avec ses doigts, ou encore reste coincé dans un rêve d'Inception qui se collapse.
Et avec tout ça, il arrive encore à passer des moments privilégiés avec sa copine, comme quand il vient la voir après s'être fait poignardé tel un poivrot à la sortie d'un bar, ou quand il lui amène les restes d'une meuf ayant fait une chute à travers les mondes de plus de cinquante étages.
Le pire c'est que ça marche, il emballe sec.
Finalement, Hannibal réalise son plan diabolique visant à amener sur terre des testicules géantes assemblées en réseau neuronal, et vu que ça fait marrer ni Sherlock, ni Altaïr, ni Wong, ça pète dans tous les sens, y a le temps qui se tord à l'endroit et à l'envers avant d'arrêter de fonctionner, puis Hannibal, qui a passé les trois-quarts du film avec ses deux disciples à courir sur des tapis roulant devant un fond vert, commence à être fatigué, il fait pouce, de toute façon c'est trop tard, le grand méchant est déjà là.
Sherlock il est résolu, sa cape elle a une physique aussi improbable que celle de Superman, il n'en a cure, ça le fait voler, il kiffe bien. Je vais pas spoiler la fin, mais disons le, elle est à la hauteur du reste, c'est à dire entre la barre de limbo sous laquelle le scénar danse en rampant à moitié et le putain de sol.
Mais ma foi, ça aura au moins eu le mérite d'être fort distrayant, et comme dirait Maître Gim's, "parfois ça devient un luxe, cousin, de s'payer du riz cantonnais"