Cucumber begins

Doctor Strange is a total stranger for me. Je n'en connais pas la trame, ni les tenants et aboutissants. Je n'en ai jamais lu, si des adaptations ont déjà existé, elles me sont inconnues. C'est donc vierge que je me suis présenté devant ce film, sans préjugés et sans attentes particulières. Le seul picotement préventif que j'ai pu ressentir venait de la présence de certains comédiens au casting: Rachel McAdams (toi je t'aime sur la bouche), Cucumber et Mads Mikkelsen.

Au final, outre la vanité de l'ensemble, j'ai surtout été frappé par la redondance des premiers épisodes de sagas de super-héros. Je sais que c'est canonique et avant j'aimais ça. Mais là, à force d'avoir vu ce film 15 fois avec des personnages différents, je me suis un peu lassé. Rien n'est épargné: le personnage insupportable changé par un traumatisme, la relation maître-élève ambigüe, le Némésis qui est aussi un élève du maître, le héros qui dépasse tous les autres en 5 jours... Le personnage de Mads Mikkelsen est quasi inexistant; l'Ancien - personnage intéressant s'il en est et servi par une Tilda Swinton au physique d'extraterrestre - est sacrifié sur l'autel de la faiblesse scénaristique des rapports entre les différents personnages; Rachel McAdams est aussi importante dans la trame du film que Jean Reno dans celle de l'ensemble de la saga Star Wars... Bref, j'ai eu l'impression de revoir The Inception of Batman Begins en moins bien.

Reste que plastiquement c'est pas trop mal, que Cucumber est comme à son habitude au top et que j'ai découvert un univers relativement original et prometteur si la suite veut bien se départir de ses tics tape-à-l'oeil pour rentrer vraiment dans le vif du sujet.