DOGMAN est l'énième essai d'un réalisateur encore trop expérimentaliste à son niveau. Luc Besson enchaîne les films, et aucuns ne se ressemble vraiment. On distingue encore l'ardeur du jeune réalisateur qui cohabite avec sa longue expérience cinématographique.
DOGMAN est l'inspiration de JOKER mélangé à un esprit moralisateur maladroit. Et pourtant, il reste excellent dans sa direction artistique, l'un des points fort inchangé de M. Besson.
L'enfance de DogMan est vraiment forte, triste et touchante. Son histoire d'amour apporte un réel intérêt au personnage. On apprécie les scènes de meurtre canines, ou même le cambriolage et ce qui suit avec l'assurance rends le tout jouissif.
Commençons par le scénario et le rythme. C'est plutôt bon, nouveau et original. On découvre un "héros" sensible et difficile, une personne comme tout le monde, qui n'aura pour lui, que la souffrance de son expérience de la vie. Les chiens ne sont pas omniprésents, ils font partie du héros et c'est bien diriger. Le rythme est réussi, on ne s'ennuie pas, le lore du personnage étant puisée jusqu'à la moelle.
La direction artistique est réussie, les prises et effets de caméra sont bluffante. Tout ça rend DogMan effrayant, fort et puissant. Pourtant fragile de physique et sensible de nature. Les musiques rendent le tout uniforme et maintiennent l'attention du spectateur.
Le gros problème est malheureusement sa moral et les dialogues...
On sent que chaque dialogue est placé pour insérer une belle phrase moralisatrice. Malheureusement, ça détache le spectateur de son visionnage. Et je ne dis pas ça en l'air, ça détale sur la quasi-entièreté des dialogues. Puis franchement, c'est souvent plutôt bancal et mal réfléchis, comme si on nous prenait pour une pauvre classe de CM2 à qui on proposerait une sensibilisation au travers comportementaux humains. C'est grossier, ça manque de finesse, c'est vraiment mauvais et c'est dommage.
En visionnant DOGMAN, on sait à quel point les ambitions atteignes des sommets impossibles. Mais je salut tout de même la tentative.
Ma note restera subjective, ma critique, elle, tendra à être objective.
Cinéphilement votre