Je m'attendais à tout sauf à ça. Putain que ça ressemble à du Melville par moments c'est assez fou.
Mon Doinel préféré sans aucun doute.
Jamais dans la saga la caméra n'a autant tout capté, des émotions à la beauté des nuits de paris, des relations humaines au vide conjugale et la chute d'un couple, tout cela enveloppé dans une mélancolie, qui passe de la douceur triste au déchirement sobre que nous offre la séquence du restaurant. Dans les 400 coups où baisers volés, je me trouvais du début à la fin dans une certaine béatitude, et ce malgré les malaises provoqués par Antoine. Mais Domicile conjugal est un ballet d'émotions, qui capte tout et qui partage, car c'est ça la saga Doinel, c'est un partage de belles mais surtout de vraies émotions. On ressent les larmes discrètes de Christine, le tant espéré épanouissement d'Antoine au début, la nostalgie.
Car oui, un des point qui m'a le plus conquis dans le film, c'est la nostalgie. Domicile conjugal installe une mémoire aux 3 premiers opus dans de petites références parsemées un peu partout, que ce soit dans les dialogues, la narration ou bien la mise en scène. Tout ceci mêlé à des références cinématographiques délicieuses quand on les remarques.
Bref, je suis me suis senti bien à mon aise dans ce très beau film, le meilleur de Bergman.