Le retour de la bagarre du petit monde de Don Camillo
C’est le quatrième opus des aventures du plus célèbre cureton du cinéma et ça commence à se voir.
Bien que six ans se soient écoulés depuis les dernières aventures de notre village italien préféré, il y a quelque chose de confortable à retrouver encore les mêmes trognes, faut dire que le casting est un des grands atouts de la série et que, derrière le formidable duo de choc, tout le monde fait son travail avec beaucoup de talent et les dialogues de René Barjavel continuent à sauver le film de la fatigue complète.
On respecte un bout de l’attente ici, ça se passe trois ans après les derniers débordements politico-religieux, Don Camillo est devenu Monsignore et Peppone est sénateur communiste, ils ne se sont pas vus depuis trois ans et Brescello leur manque à tous les deux, depuis les ors anonymes de la ville éternelle.
Une sombre histoire de chapelle à détruire renvoie nos deux compères dans leurs pénates et différentes histoires s’imbriquent doucement plus, péniblement qu’à l’ordinaire, on a un peu l’impression d’être dans l’Arme Fatale 4, et que ça fatigue beaucoup, que Fernandel est usé comme les ficelles du scénario et qu’il faut que ça cesse…
Mais bon, ça reste agréable et correctement fait, le plaisir des retrouvailles l’emporte de justesse sur l’ennui de la répétition, ce ne sera plus le cas pour l’épisode suivant, et ni Comencini ni la Russie n’y pourront rien…