ce film peut avoir des allures de comédie à grosses ficelles, tant certaines scènes flirtent avec le burlesque. Mais en réalité, même les personnages les plus truculents restent proches des faits et gestes de leurs modèles réels. On pense en particulier à la présidente, qui fait furieusement penser à Trump, président dont on connaît les multiples dérapages et déclarations ubuesques. Difficile de reprocher à McKay de ne pas faire dans la dentelle quand la réalité rattrape souvent la fiction !
Nous suivons tout au long du film une galerie de personnages qui ont tous leur trajectoire, leurs objectifs et leur raisonnement propres. Les malentendus sont permanents entre ces individus que tout sépare : journalistes obsédés par l’entertainment et les audiences, officiels par les élections à venir, artistes et commun des mortels par les histoires romantiques, etc. On rit des répliques ahuries que s’échangent les acteurs tous en pleine forme, jusqu’à ce que Di Caprio face tomber le 4ème mur en s’adressant face caméra au spectateur : « comment n’arrivons nous plus à nous dire les choses » ? La suite du film se déroule de manière implacable malgré les efforts des protagonistes. La mise en abyme amène un deuxième niveau de lecture, au delà de la comédie réjouissante, des scènes hilarantes et du rythme effréné, le film fait mouche. La dernière scène célèbre un vrai moment d’échange entre humains. Un début de solution ?
Le tout est soutenu par un casting brillantissime et une réalisation échevelée. À voir, pour rire et réfléchir…