Un sadique vient gâcher les fêtes de Noël en plein cœur de Londres. Toutes les victimes ont un point en commun, elles sont habillées en Père Noël.
Il s’agit du seul et unique long-métrage de l’acteur Edmund Purdom (Le Sadique à la tronçonneuse - 1982 & 2019 après la chute de New York - 1983) qui connut une grande carrière en Italie, à l’époque où les giallos et les post-nuke étaient encore à la mode.
Don't Open Till Christmas (1984) est un slasher à très bas coût et ressemble même à peu de chose près à un téléfilm. Réalisé à l’époque où le slasher rencontrait un vif intérêt auprès du grand public, on avait d’ailleurs déjà eu droit à bon nombre de films d’horreur mettant en scène un Père Noël ou se déroulant pendant la période de fête, à commencer par le plus méconnu de tous Black Christmas (1974) de Bob Clark, Christmas Evil (1980) de Lewis Jackson ou encore Douce nuit, sanglante nuit (1984) de Charles E. Sellier Jr.
Sauf qu’ici, on sent clairement le manque de professionnalisme et d’ambition derrière cette réalisation. D’ailleurs, on ne sera pas surpris d’apprendre que le film mettra 2ans pour se boucler, après le départ d’Edmund Purdom en plein tournage. Au final, le film aura connu trois réalisateurs qui se seront succédé les uns après les autres (entre les reshoot et les réécritures de scénario, pas surprenant que ce film soit si mal en point), on comprend mieux le manque d'homogénéité tout au long du film.
Le film est relativement mou du genou, il ne s’y passe pas grand-chose et si l’on attend avec impatience de voir apparaitre le serial-killer pour tenter de nous sortir de notre torpeur, c’est peine perdue car même les mises à mort font peine à voir (en dehors de quelques-unes qui s’avèrent à la fois sympathiques et drôles,
comme celle où le type se fait griller la gueule sur une poêle à châtaignes ou alors celle se déroulant dans les toilettes publiques où un type en train de pisser dans un urinoir se retrouve avec la teube tranchée au coupe-choux par le Père Noël sadique).
Enfin, ne comptez pas sur la présence de Caroline Munro pour relever le niveau, elle n’y fait qu’une courte apparition. Au final, on n’en gardera pas un souvenir impérissable et comme le souligne le titre d’origine ("Don’t Open Till Christmas"), on aurait mieux fait de ne pas l’ouvrir tout court.
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