Le Baiser De Judas
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Après avoir connu le succès en Angleterre, notamment grâce à Quatre mariages et un enterrement, Mike Newell débarque à Hollywood et se voit confier un sujet en or, celui de Joseph Pistone, agent du FBI connu pour son infiltration au sein d'une grande famille mafieuse.
Si Donnie Brasco ne rentre pas forcément au panthéon des films de gangsters, il n'en demeure pas moins un très honnête et efficace représentant, bénéficiant avant tout d'un sujet en or, parfaitement adapté au format cinéma. Mike Newell rentre de suite dans le vif du sujet, ne s'embarrasse pas avec le passé des protagonistes et s'intéresse à l'entré, puis l'ascension d'un jeune flic dans la mafia, par le biais d'un gangster un peu usé, avec un regard assez triste sur sa propre vie et conscient de ce qu'il fait depuis une trentaine d'années.
C'est dans la description de ces deux personnages que l'oeuvre bascule dans une nouvelle dimension, la rencontre entre un jeune agent du FBI qui ne va plus trop voir les frontières entre le bien et le mal, et un passionnant Al Pacino dans un rôle désabusée et à l'opposé de la vie dorée du gangster que le cinéma aime montrer. Newell parvient à rendre ces deux personnages attachants, à l'image de leur amitié, il y a une vraie alchimie entre eux, sans oublier de décrire l'univers tournant autour d'eux, celui de mafieux de secondes zones et d'une violence omniprésente.
Donnie Brasco est aussi intéressant dans le parallèle qu'il montre entre les flics et la mafia, avec quelques scènes fortes pour le montrer. L'oeuvre se révèle aussi très bien ficelé, avec une efficace construction du récit, des séquences d'actions bien foutues ainsi qu'un metteur en scène n'hésitant pas à apporter un aspect mélancolique, pathétique aussi, par le biais de Lefty, et parfois même un peu léger. Il apporte une certaine tendresse à ce récit, qui bénéficie aussi d'une reconstitution impeccable et de comédiens à la hauteur, sachant porter le film sur leurs épaules, notamment Johnny Depp ou Michael Madsen mais en particulier Al Pacino, dans un rôle surprenant, apportant une vraie crédibilité à un personnage triste et pathétique.
Mike Newell bénéficie d'un sujet en or avec Donnie Brasco et propose une oeuvre surprenante sur l'univers de la mafia, à la fois tendre, violente ou encore pathétique, s'appuyant notamment sur de remarquables comédiens, à l'image d'un génial Al Pacino.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Plongée dans les polars américains, Revu ! Et ça m'a fait du bien (... ou non) et Répertoire : Mes réalisateurs
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le 7 déc. 2017
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