Et bien en voilà un bon gros OFNI comme on en voit de moins en moins ! Alors je dois être honnête : au départ, j'ai trouvé ça assez indigent, pour peu d'ailleurs que ce ne soit plus le cas par la suite. Travail sonore assommant, bourrinade en veux-tu en-voilà, point de départ vu et revu... La messe semblait dite concernant cette série B furieuse, burnée et donc plutôt éreintante. Reste qu'il faut reconnaître que celle-ci n'a pas peur du ridicule, s'essayant même à un mélange des genres et des époques complètement délirants, pouvant aussi bien provoquer l'affliction que la jubilation, voire les deux en même temps. C'était d'ailleurs mon état d'esprit à ce moment : c'est aberrant, « what the fuckesque » au possible et parfois risible, ce goût pour la démesure, l'excès voire le n'importe quoi a quelque chose de plutôt salutaire, décomplexé et en définitive assez marrant.
Dommage, du coup, que Neil Marshall s'égare dans un montage limite hystérique, ne parvenant à tirer toute l'essence qu'un tel spectacle, mi-culte mi-nanar, aurait pu offrir avec plus de maîtrise. Cela n'empêche pas certaines séquences incroyables, notamment cette folle course-poursuite finale rappelant le meilleur des productions Corman, ou encore une Rhona Mitra incroyablement sexy en héroïne badass de chez badass. Après, on ne peut pas parler de bon film, encore moins de réussite, mais c'est peut-être aussi ça qui fait le charme de ce « Doomsday » démarrant si mal pour finalement nous offrir un truc franchement inattendu, souvent complètement con et finalement plutôt sympa : avis aux amateurs...