Partant d'un concept à priori séduisant (
un ex détenu tente de clamer son innocence en menaçant de se suicider, tandis que ses complices organisent un braquage
), Asger Leth, réalisateur peu connu en France nous livre un film sympathique mais inégal.
La première scène met parfaitement le spectateur dans l'ambiance. Un homme rentre dans un grand hôtel New-Yorkais et, après avoir soigneusement essuyé ses empreintes sur son plateau repas, se dirige vers la corniche, attirant l'attention des badauds dans la rue. C'est aussi le début des incohérences scénaristiques. On passera sur le fait que les fenêtres de ce genre d'hôtel sont, normalement, impossibles à ouvrir, mais pourquoi diantre, après avoir pris la peine d'essuyer les couverts, le héros ne fait-il pas de même avec le rebord de la fenêtre? Et comment le FBI, censé avoir passé la pièce au peigne fin, peut-il passer à côté?
Ce genre d'interrogations sera légion tout au long d'un film qui ne ménage pas ses efforts côté suspense, mais ne parvient pas à accrocher le spectateur à son fauteuil, la faute à un scénario prévisible, plusieurs incohérences, et des dialogues parfois trop légers (l'engueulade de couple en plein milieu du casse peine à fonctionner). De plus, on ne pourra que regretter le côté un peu "facile" du casse, les évènements ayant tendance à s'enchaîner sans difficultés.
La mise en scène, efficace, parvient pourtant à faire monter l'adrénaline lors de plusieurs séquences, et la tension est souvent au rendez vous. C'est d'autant plus dommage de voir le soufflé retomber à cause d'une histoire trop légère. Le scénario appuie aussi un peu trop ses références, en particulier à un certain Après-midi de chien, autre film sur un casse à New York.
Le casting réunit une belle brochette d'acteurs, depuis un Ed Harris méconnaissable jusqu'à un Sam Worthington toujours aussi peu charismatique, en passant par Jamie Bell, qui a bien grandi depuis Billy Eliott. Côté féminin, on notera la présence d'Elizabeth Banks, plutôt convaincante en négociatrice, et Genesis Rodriguez, la caution hispano/sexy du film, plus remarquable par la profondeur de son décolleté que de son jeu...
Un film d'action sympathique sans plus, qui ne rentrera pas dans les annales mais se laisse voir sans déplaisir...