Un film qui ne paye pas vraiment de mine quand on y pense. Et pourtant il se dégage tout le long une tension sexuelle, une forme de passion des corps charnelles remarquable Cela fait un contraste avec un sujet assez classique, la recherche de soi dans l'amour adolescent, et le dépassement de soi, même si ça lieu dans un sport qu'on a peu l'habitude de voir à l'écran: le judo. Mais c'est un bon choix de la part du réalisateur. D'une part cela permet d’accentuer le côté dépassement de soi, par le jeu de la perte de poids, d'autre part ça accentue aussi le côté corps à corps par les combats. Les combats ne sont pas le centre du film, ils sont trop peu filmés, sauf
le combat au sol à 3, qui terminera par un combat à 3 sur le tapis
Au final un film qui porte bien son titre, pour 3 raisons. Premièrement pour souligné la pauvreté de la famille du personnage principal qui n'a plus d'argent et doit utiliser l'eau froide. La seconde pour cette métaphore sexuelle de corps qui ont besoin de se rapprocher. La troisième pour
l'échec, comme le dit l'expression: se prendre une douche froide. Et échec dans la complétion, mais surtout au sein du trio et au sein du couple.
Le trio d'acteur est super, Johan Libéreau notamment très naturel et touchant, mais surtout Salomé Stévenin qui nous illumine de son charme et de sa naïveté. Après le film est parfois trop lent, et sans surprise, mais il reste bon.