Dans le cadre de la Cinexpérience #26, nous avons vu ce Dough (littéralement, la pâte), ce feelgood movie narre comment Ayyash, jeune musulman du Darfour doit apprendre à travailler avec Nat, vieux boulanger juif, le tout sur fond de survie de l'entreprise familiale face à un concurrent agressif. Et je laisse votre imagination deviner où s'intègre le vert de l'affiche dans tout cela !
Dans ce film, tous les clichés entre personnes de religions différentes ainsi que ceux de Buddy Movies sont mis en scène : les blagues à l'encontre de l'autre religion, l'auto-dérision des juifs, l'ignorance qui entraîne la méfiance et la peur, la mésentente initiale puis la réconciliation (notamment contre un ennemi commun), le comic relief, la relation père/fils et maître/apprenti,...
Le scénario est bateau, convenu et cousu de fils blancs.
OUI MAIS.
Mais les acteurs jouent bien, autant Jonathan Pryce (Brazil) qui est à la fois pathétique par certaines réactions mais aussi attendrissant et compatissant que Jerome Holder qui fait bien le petit Africain qui n'arrive pas à s'en sortir mais qui a quand même un bon fond. Même Ian Hart, caricature du méchant concurrent fait bien son travail malgré un jeu un peu trop "over the top".
Mais malgré ses défauts, je me suis amusé, j'ai rigolé, j'en suis ressorti avec une certaine banane. N'est-ce pas là ce qu'on attend de ce genre de film ? À vous de voir si les défauts expliqués vont prendre le dessus pour vous ou non.
En fait, je trouve que le vrai problème de ce film est qu'il ne va pas assez loin dans son traitement du sujet : les clichés sont clairement mis là pour s'en moquer, mais c'est encore trop discret. Le résultat est alors une scène vers la fin qui fait carrément tache par rapport au ton du reste du film et qui, en plus, fait perdre à Dough une personnalité, un punch qui lui aurait, je pense, fait du bien.