"Le doute est le commencement de la science."

C'est senscritique.com qui m'a fait découvrir de film, et je crois qu'à lui seul, cette découverte justifie le temps passé sur ce site.
Au vu de la quasi unanimité autour de ce film, il était temps pour moi d'enrichir ma culture cinématographique en découvrant de chef d'oeuvre présumé, avec d'autant plus de plaisir que le film est court ;)
Douze gueules dans une petite salle qui doivent se mettre d'accord. On ne sait si c'est un éloge ou une critique de la démocratie, mais c'est très certainement un éloge de a Justice telle qu'on l'imagine - la recherche de la vérité, pas celle d'un coupable ; c'est également un éloge de la méthode scientifique : tout commence par le doute.
Douze gueule dans une petite salle, de plus en plus petite, de plus en plus chaude, de plus en plus tendue... Les esprits s'échauffent, se calment, laissant à chacun le loisir d'explorer ses propres préjugés.
La caméra est menée de main de maître, sans abuser d'effet de manche trop flagrant ; le resserrement progressif de la focale est un coup de génie, contribuant vraiment à accentuer l'oppression tout au long du film. Les acteurs sont tous brillants, sauf, parfois et paradoxalement, Fonda trop lisse, trop calme, trop parfait. Les dialogues font presque tous mouche - et à ce titre, je regrette vraiment de ne l'avoir vu qu'en VF :-(

Sinon, reste une question qui n'a pas fini de me hanter depuis la fin de ce film ; sur le même thème, si le film avait eu une construction inverse, avec le même talent de chaque côté de la caméra, aurais-je aimé ce film autant ?