"12 hommes en colère" est maintenant un incontournable du cinéma et malgré qu'il soit sorti en 1957, il a plutôt bien vieilli ! C'est un huis cols, et cet argument me suffit à lui même : je ne saurais vraiment pourquoi mais j'aime beaucoup ce type de mise en scène. Il permet souvent de mettre en avant les personnages, de les faire interagir au sein d'un groupe sans élément extérieur. Ici, le huis clos est exploité avec talent. Les personnages sont mis en avant, mais non pas de manière superflu (par exemple ils n'utilisent jamais leurs prénoms) mais plutôt leur manière de penser. Certains sont obnubilés par leur travail, d'autres par leurs loisirs, et d'autres encore par leurs préjugés. Et chacun de ces aspects seront confrontés au sens critique et logique de n°8.
Mais il ne s'agit pas de faire l'éloge du sens oratoire. Au départ, notre personnage principal, n°8, ne dit pas grand chose. Il insinue simplement le doute, ce fameux doute comme point de départ de l'esprit critique. Peu à peu les beaux parleurs seront vite remis à leur place face à l'argumentaire raisonné et logique. On observe ainsi la pensée scientifique affrontant les préjugés.
Bien sûr il y a encore pleins d'autres choses à dire sur ce film (l'ambiance étouffante qui se ressert, le jeu des acteurs, ...) mais c'est l'aspect qui m'a le plus marqué.