Ce qui est impressionnant dans 12 Hommes en colère, c'est de réaliser à quel point on est captivé par l'histoire (son déroulement et les multiples rebondissements) alors que le film durant une heure et demie se déroule dans une seule et unique pièce.
Sidney Lumet nous livre ici un vibrant plaidoyer pour la présomption d'innocence (oubliée par certains jurés, ceux-ci jugeant l'accusé sur son faciès, sur son origine sociale ou le jugeant coupable par paresse ou ayant l'esprit occupé par des futilités) et une cinglante critique contre la peine de mort ; des hommes étant ainsi envoyés à l'échafaud sur un coup de tête ou encore car ils sont les victimes de stéréotypes persistants sur une couche de la société.
Le plus intéressant dans 12 Hommes en colère n'est pas de savoir quel sera le dénouement de ce huis-clos étouffant car il est évident mais c'est de pouvoir observer comment le personnage joué par Henry Fonda va réussir à instiller le doute à chacun des onze autres jurés sur la véracité des témoignages et la crédibilité des preuves.
12 Hommes en colère, véritable pamphlet de notre société moderne, critique l'empressement des individus à passer à autre chose, le racisme et les clichés persistants, l'indifférence vis à vis d'autrui.
Ce film nous montre la fragilité d'une vie et le fait qu'elle ne tient qu'à un fil ... ou à un vote.