Quand la cocotte minute est sous pression.
Dr Jeckyll et Mr Hyde. Le roman sur la dualité de l'être humain de R.L Stevenson a engendré myriades de petits rejetons dans différents genres d'art. Ce qui nous intéresse ici est le cinéma, avec le remake d'un film de 1920 (10 ans après le premier film, c'est pas d'aujourd'hui qu'Hollywood est en manque d'inventivité), avec une remise en forme structurelle du récit initial.
Henry Jeckyll est un médecin respecté et un chercheur de la ville de Londres. Il a comme projet d'épouser sa fiancée, mais le père de celle-ci, un général avec des règles strictes, se refuse à laisser la main de sa fille immédiatement et impose à Jeckyll un délai de huit mois avant la cérémonie. Sauf que Jeckyll se refuse à attendre aussi longtemps, surtout quand de jeunes femmes auquel il rend service sont à même de le remercier en nature. N'arrivant plus à se retenir, il décide d'expérimenter sur lui un projet qu'il a en tête, de scinder ses pulsions de son être sociétal.
Vous l'aurez compris, on parle ici de sexe. Ce bon Jeckyll est en chien et veut absolument lâcher la pression, qu'importe avec qui. Il concède donc de libérer ses pulsions les plus basiques, dans l'être que forme Mr Hyde. L'idée du roman est parfaitement préservée, et donne une plus grande dynamique dans le récit. La thématique principale sur les pulsions humaine est parfaitement retranscrite, se permettant des scènes très crues pour l'époque.
Du coté technique, certains scènes sont ahurissantes de modernité tellement les idées de réalisations sont magiques. Le plan séquence en caméra subjective du début préfigure tout ce que le jeu vidéo fera des années plus tard (le plan dans le miroir notamment). Les acteurs sont très théâtraux, ce qui est logique vu que nous sommes dans le début du parlant.
Un film qui m'a surprit par son rythme, sa réalisation innovante pour l'époque et son scénario formidablement repensé pour amener encore plus d'immersion pour le spectateur.