Le film est assez beau notamment grâce à un budget très conséquent et bien utilisé, ce qui change des budgets assez restreints des Dracula de la Hammer. John Badham joue carrément la carte d'un Dracula mondain et séducteur, sensuel, et qui tombe même follement amoureux d'une de ses « victimes », victime plus que consentante et il faut dire que Dracula est tout de même plus intéressant que son fiancé insignifiant et fadasse. Le réalisateur qui voulait à l'origine tourner le film en noir et blanc, et dont la volonté a été contrariée, par les producteurs s'est rattrapé sur la version DVD et Blu-ray. Il a trafiqué les couleurs jusqu'à obtenir dans la plupart des séquences un quasi noir et blanc ou, en tous les cas, un plus de "50 nuances de gris". J'ai tout de même été un peu agacé par des « invraisemblances » ou tout au moins des libertés par rapport aux « règles » des films de vampires. Le Dracula de Badham peut-être totalement repoussé par une croix minuscule et, quelques séquences après, se moquer complètement d'une croix beaucoup plus grosse qu'il arrache carrément des mains de Van Helsing ! De la même façon, sa morsure a des effets très différents selon les moments du film. Elle peut tuer et transformer une jeune femme en monstre blafard et plein de pustules alors, qu'à d'autres moments, la beauté persiste ! Autre bizarrerie, surtout quand on pense que le film se déroule au tout début du XXe siècle, le fiancé de Lucy habite dans l'asile de fous que dirige le père de Lucy, alors que son métier n'a strictement rien à voir avec la psychiatrie ni même avec la médecine. Finalement, même avec beaucoup d'argent, on n'égale jamais la Hammer !