Ca commençait bien pourtant, virée nocturne, jeu du chat et de la souris, musique, lumière, un clip qui prend probablement tout son sens sur grand écran, et puis le charme de Ryan pour qui y est sensible...

Seulement, passé ce moment là, certes vide et creux, mais acceptable, il ne se passe presque plus rien de valable.

Lorsqu'on fait un film sans histoire derrière il y a deux écueils majeurs à éviter, dans lesquels Refn fonce bien sûr à toute vitesse.

D'abord, il est inutile de faire semblant d'en avoir une d'histoire, parce que personne n'y croit et que c'est un peu ridicule vu que ce n'est pas le sujet et que ça devient niais.
Ensuite, faut pouvoir suivre esthétiquement derrière.
Et là, même si on ne tombe pas dans le cauchemar de Valhalla Rising, et tout en tenant compte des avantages d'une vraie projection cinéma, nous restons loin du compte. Incapable d'oublier ses mauvaises habitudes, le réalisateur rustaud s'oublie dans ses incongruités sonores et visuelles habituelles. C'est dommage, on pourrait quand même sauver certains plans parfois...

Mais bon, le pire, c'est tout de même cette manie d'aller toujours un peu trop loin, histoire de nous prouver s'il en était besoin que c'est bien un sale gosse qui mène la barque et qu'un QI de coléoptère, ça n'aide pas pour faire du cinéma.

Alors, forcément, scènes gores gratuites en dehors du coup, dialogues inutiles et pénibles, tout le tintouin habituel... On a presque envie de lui dire de fermer sa gueule et de rouler pendant tout le film, ce serait mieux...

Carey Mulligan a déjà eu le temps de lasser dans le rôle de la fille de la porte à côté, et Christina Hendricks est bien mal fagotée, un comble !

Du coup reste Ryan, que j'aime bien d'habitude et qui là m'ennuie, un peu, pas trop, comme le film d'ailleurs, qui se regarde sans trop de souffrances, qui s'oublie aussi vite, absolument vain et inexistant.

Le typique feu de paille qui fait tout un foin lors de sa sortie et que le monde ignore dès l'année suivante sans même prendre le temps de se demander pourquoi il en avait fait tout un plat.



Torpenn
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le 15 juil. 2012

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Torpenn

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