Drive par Spleen La Jeune
Tout d’abord, il faut savoir que j’ai hésité à aller voir ce film au cinéma et ce surement parce que j’attends Polisse avec impatience ou alors parce que mon cœur penchait également pour The Artist. Bref, je doutais surtout que quelques potes m’en avaient fait une mauvaise critique. Avions-nous les mêmes gouts ? Allais-je regretter mon choix ? Trop tard, j’avais le billet en poche et j’étais contrainte de m’y rendre…
L’histoire ne m’a pas franchement plu. Pourquoi ? Les histoires d’amour, je n’aime pas ça et encore moins en ce moment alors quand ça commence à sombrer dans les sentiments, ça me gave. Heureusement, le film ne tient pas qu’à son scénario ! Une histoire simple qui est toutefois marquée par des personnes qui ont de la profondeur. J’ai surtout craqué sur la réalisation. Mise en scène sublime. Chaque plan est à mes yeux un bijou exquis. Les lumières, la bande originale : tout est fait pour créer une ambiance qui vous dévore, vous engloutit. On prend pied dans le film, on vit cette histoire en même temps que le Driver. On est captivé et on perd pied. Les moments de silence, ces longs silences (qui me mettent d’ordinaire mal à l’aise) me sont apparus ici comme criant de vérité. Ces silences de grande intensité appuyés par un jeu de regards époustouflant auront le don de vous faire chavirer.
Bluffée, je sors de ce film scotchée. Je ne sais pas si ça finit bien ou pas ; tout ce que je sais c’est que j’ai vécu une superbe expérience grâce à ce film. Je rêvais de m’éclater au cinéma et de ne pas vois de nanar : Nicolas Winding Refn m’a rendu service.