Charismutique!

Comment dire ?! Drive, je ne saurais réellement expliquer pourquoi, mais quand on le voit, on a presque l’impression de recevoir une grande gifle. Il y a quelque chose de presque magnétique qui se dégage de ce film et jusqu’à aujourd’hui, j’essaie réellement d’en trouver la raison.

Je dirais que du point de vue de la mise en scène, il y a quelque chose de l’ordre de l’imprévisible. Au tout début, il y a presque un côté lisse mais pas négativement je dirais, même si la première scène donne le ton. Mais au bout d’un certain moment, on a l’impression qu’une rage sourde explose d’une certaine manière. Le rythme devient un peu plus accentué tout en gardant ces moments de totale contemplation. Parce que c’est surtout cela Drive, la contemplation des scènes de conduite, de la vitesse, de la route. L’originalité vient surtout de la mise en scène qui s’inscrit dans les codes des films noirs je dirais. Le personnage se veut laconique, l’atmosphère devient inquiétante tout en étant séduisante et on sent une espèce de tension quasiment omniprésente. C’est réalisé d’une manière qui étonne positivement.

En dehors de cela, je dirais que c’est réellement Ryan Gosling qui porte le film de bout en bout. Je l’ai trouvé excellent en héros mutique qui fait le plus souvent exister son personnage à travers des regards ou des ébauches de sourire. D’ailleurs, on n’apprend jamais son nom dans le film, et on ne peut même pas dire que l’on découvre des choses de sa vie personnelle, mais limite, ce n’est pas grave alors que dans d’autres films, cela pourrait gêner. Je vais reprendre un terme souvent entendu pour le décrier, il est « charismutique ». La relation qu’il noue avec Irène a aussi quelque chose d’assez touchant surtout quand il s’agit de la protéger, même si je dois avouer que je suis un peu restée sur ma faim (le côté romantique sans doute).

J’ajouterais que la bande-son avec son côté un peu eighties est vraiment un atout dans le film. J’ai vraiment trouvé les morceaux excellents.