CECI N'EST PAS UNE CRITIQUE MAIS UNE IMPRESSION D'APRES VISIONNAGE
Le scénar n'est pas aussi compliqué à retenir que le nom du réal. En fait, il pourrait tenir en une phrase. "Standard (le héros, ça ne s'invente pas, ou... si) mène une double vie. Cascadeur le jour et pilote pour criminel la nuit".
Et au fond, on s'en fout. Voici un film qui prend le temps. Certains lui reprocheront son manque de dialogues, certes. Et pourtant je vois tant de monologues, phrases imprononcées tel ce parebrise reflétant les lumières de la nuit, ce petit sourire inapproprié, ce ralenti ponctué par une violence inopinée, cette musique aux relents des années 80, téléportant Ryan Gosling dans un stage de "Out Run" pendant la nuit. Le réalisateur parsème son long métrage (pas tant que ça) de pause ou plutôt d'inspiration et d'expiration nous permettant de mesurer l'importance, d'un plan, d'un regard, l'intensité de la minute où le chauffeur attend le braqueur retardataire. Ryan garde cette gueule que j'ai apprise à apprécier dans "The Place beyond the Pines" . Les autres personnages sont bien sentis et bien campés. Le petit écran a crevé le grand avec Walter White (Breaking Bad) et Clay Morrow (SOC) prenant tout autant d'espace que notre driver. J'ai aimé ce film mais ai commis l'erreur de le regarder trop tard. J'ai entendu trop de choses à son compte et peut-être que j'en attendais trop.
Néanmoins, je le recommande vivement.
Seul bémol, un détail à n'en point douter, la musique de Cliff Martinez qui d'habitude donne une véritable couleur est ici éclipsé par les chansons disséminées au fil de l'histoire dont la fameuse "Nightcall" de Kavinsky.
Ps : mention spéciale à Carey Mulligan (Victoria) que j'avais déjà beaucoup aimé dans "Never let me go"