Chez Hamaguchi, la libération passe par la parole, d'où la souvent longue durée de ses films renforcée par un scénario à multiples rebondissements pour problématiser des questions posées dans toute leur complexité. Ici, Hamaguchi dramatise en effet la nouvelle de Murakami qui pose la double question de la schizophrénie de l'acteur et de l'impossible connaissance de l'autre. Même si Kafuku et Watari sont hantés par la pièce Oncle Vania, dont les tirades semblent correspondre à leur état d'esprit, ils trouveront une autre façon de panser leur blessure que celle, très noire, proposée par Tchekhov. (Suite de la critique ici)