Du côté d'Orouët par renardquif

-C'est du très très très haut niveau. De ce cinéaste je n'avais pas du tout aimé Adieu Philippine (que j'ai trouvé trop pleurnichard, trop dramatique), mais j'avais bien aimé Maine Ocean qui est un bon film. Celui-ci par contre est beaucoup mieux, c'est un chef d'oeuvre, un vrai chef d'oeuvre, fait avec rien du tout en plus, il y'a des pancartes comme dans un Rohmer, il y'a des sourires absolument adorables, une chaleur humaine absolument irrésistible, enfantine, un souffle mais de ouf qui fait qu'on s'attache tout de suite aux personnages, on est avec eux, il y'a zéro distance, pas de distanciation sanitaire, c'est joyeusement grandiose, quoi.

-Peut-être le plus grand film des années 70, en compagnie du plus que parfait Profession Reporter, peut-être que j'en ai oublié un autre mais pas plus; en tous les cas c'est mille fois supérieur au cinéma gnan-gnan d'un Demy ou celui hystérique d'un Eustache, dix milles fois mieux même.

-Un des films les plus libres que j'aie jamais vu, faire un film aussi libre/frais & qui ne tombe pas une seule seconde dans la décadence (le grand problème des trucs libres, 97fois sur 100 ils sont décadents, du coup ben ça sert à rien...) et qui fait 2h30 en plus, c'est rare, très rare. Non, chapeau, chapeau monsieur Rozier. Le film m'accompagnera toute ma vie, c'est sûr et certain.