Du côté d'Orouët par Plume231
On se doute bien que c'est le genre de film où le scénario passe au trente-sixième plan, où c'est le côté "succession de tranches de vie" qui va régner pendant plus de deux heures et demie, et qu'inévitablement si certaines vignettes vont être prenantes, d'autres vont être ennuyeuses ; le gros problème ici c'est que ce sont les deuxièmes qui se distinguent totalement. La faute à quoi ? D'abord à cause trois pintades qui gloussent sans arrêt pour un rien (elles mangent des gaufres, hahahaha c'est très drôle de manger des gaufres, elles font du cheval, hahahahaha c'est très drôle de faire du cheval, elles prononcent "Orouët", hahahahaha trop drôle à prononcer !) avec lesquelles on passerait bien une nuit pour s'occuper mais on préférerait plutôt passer un mois de vacances enfermé dans un monastère que de le passer avec elles. Ensuite à une absence de profondeur, de réflexion dans l'histoire et dans les personnages, aucune tension entre-eux, qui ferait même passer "L'Hôtel de la plage" en comparaison pour un chef d'oeuvre du genre "film d'été" ; seul le personnage joué par Bernard Menez, en type gauche, naïf et timide, donne un peu d'émotion à certaines scènes, mais là aussi le potentiel du rôle qu'il joue est loin d'être exploité autant qu'il aurait pu. Et pour finir, on a le droit à une technique d'amateur où l'image est médiocre et le son à certains instants quasiment-inaudible (pour ce qu'il y a à entendre de toute façon !). Bref au bout de plus de deux heures et demie, on a l'impression d'avoir rien vu.