Les Frères Volfoni remettent le couvert !
Ou presque.


Buffet froid, diront les uns. Open-bar, diront les autres.
Moi, j'dirai qu'on se hasarde vers le bizarre mais qu'pour autant c'est pas du faiseur du veuves. Y'a d'quoi s'bidonner, c'est sûr, mais d'là à mourir de rire ...


Disons qu'les p'tits télégraphistes du service scénario frisaient pas le nervousse brêkdaune. Le baure aout, sur la fin, peut-être ! M'enfin !
Quandoque bonus homerus dormitat, comme disait le vieil Horace. Seulement des Homère de c'type-là, on peut pas dire qu'ça court les rues. Le hic - car, oui, j'continue à causer latin, n'vous déplaise, m'sieurs-dames, on dit bien aujourd'hui que nos ancêtres ne sont pas si gaulois que ça - le hic, disais-je, pour ceux et celles qui suivent, c'est qu'avec le duo de ténors toujours impeccablement assortis, Bernard Blier et Jean Lefèbvre, les vedettes américaines des Tontons, on attendait des étincelles type bombe H, X, Y, bref, pas besoin d'épeler tout l'alphabet ou l'azertyet à l'envers ou à l'endroit pour faire saisir le concept.
Sauf que là, pardon, c'est du bon. Mais du bon ridiculement mauvais en comparaison des Tontons ou même du Fou du labo 4. La preuve, c'est qu'même Maître Folace, Cisco el Blanco dixit La Prudence, et Zaza Napoli peinent à rejoindre l'excellence de leurs autres rôles. Et pourtant, ils ont pas tant de mou dans la gâchette qu'en dit l'titre.


Non, non !
Le hic jacet lepus - comprenez, la langue de Cicéron, c'est pas carré mais ça détend, alors je persiste diabolicumement - c'est avant tout le mou du final qui gâche la texture tout entière dans le souvenir. Pour être plus simple, plus français, faire moins de ronds de jambe et être plus carré encore, à la Malherbes quoi, je prendrai la métaphore culinaire. Et en français bien-sûr, pour éviter à tout prix le latin de cuisine.
L'entrée était alléchante avec son duo d'andouilles qu'on sauce à l'oseille parce qu'ils ont le postérieur bordé de nouilles. Bon. Le plat de résistance, c'est une bonne farce façon confiture - moins on en a, plus on l'étale - et alcool à tomber des toits. C'est toujours agréable, c'est toujours ça de pris. C'est la fin qui sent le réchauffé. Parce que les religieuses au chocolat blanc façon guide touristique ou banc de car de police, c'est sympathique, ça comble le vide, mais c'est surtout un étouffe chrétien. On sent que le cuistot savait plus trop comment finir le m'nu et qu'il a truffé ce qui restait d'un peu beaucoup de pain perdu. Et comme dit, un pain, dans la poire, c'est jamais perdu. A ceux qui disent qu'y y a des baffes qui s'perdent, j'réponds que quand elles retrouvent leur chemin, elles font deux fois plus mal. Seulement là, pour la gifle du siècle, on r'passera. C'est pas le r'pas du dimanche, c'est de l'ordinaire sympathique.


Alors, bien-sûr, on boude, on boude.
C'est du franchouillard qui tâche avec quelques bons dialogues et son beau lot de bonnes situations comiques, porté par des soprani mal exploités mais non pas dénués de charme. Alors , moi, qu'importe, les fâcheux, les malhonnêtes, les malfaisants, je dis banco ! Après tout, tout est bien dit dans le titre: Du mou dans la gâchette !
Nicolas et Léon, les ex-Volfoni, c'est des tendres. Des tendres qui peinent parfois à détendre mais qui s'en sortent pas si mal.
Et vous, les ptits gars et les jolies mômes, z'en pensez quoi ?

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le 6 nov. 2018

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Frenhofer

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