Du Silence et des Ombres (« To Kill a Mockingbird ») est une œuvre charnière du cinéma américain des années 60s, évoquant racisme et crise économique en pleine Grande Dépression. Adapté du roman écrit par Harper Lee, le récit introduit le célèbre personnage Atticus Finch (incarné par le brillant Gregory Peck), désigné comme avocat commis d’office pour défendre un jeune homme noir, injustement accusé de viol. En parallèle, ses deux jeunes enfants Jem et Scout poursuivent leurs aventures au sein de leur quartier, quitte à tenter de percer ses quelques mystères, la nuit…
Comme pour The Intruder de Roger Corman sorti la même année, le long-métrage aborde la ségrégation raciale ainsi que la reconnaissance des droit civiques pour les Afro-Américains, alors que les Sudistes américains ne cessent de les traiter comme de la vermine. Le point de vue est inverse certes, puisque l’on ne suit pas un activiste promouvant la ségrégation (cf William Shatner), mais celui d’un homme intègre, veuf, élevant seul ses enfants en Alabama, combattant la discrimination. Pourtant, et cela malgré l’apparent classicisme de l’intrigue, Du Silence et des Ombres n’est pas qu’un film de procès, c’est un film de procès universel : du regard enfantin à celui de l’adulte, de la sincérité à l’hypocrisie, il n’y a qu’un pas pour faire basculer la justice.
Critique disponible en intégralité : https://cestquoilecinema.fr/analyse-du-silence-et-des-ombres-1962-loiseau-moqueur-le-dernier-espoir-de-lamerique/