"To Kill a Mockingbird" évoque la jeunesse de deux enfants, qui grandissent dans les années 1930 dans une bourgade d'Alabama. A travers leur père, avocat intègre chargé de défendre un noir, ils découvriront le racisme ambiant, la peur, l'injustice, mais aussi la tolérance. Il s'agit là d'un beau plaidoyer, qui pointe finement du doigt le racisme (encore largement présent aux USA à la sortie du film) et les extrêmes du genre humain (de la bêtise à la grandeur).
Gregory Peck est impérial en avocat humaniste et père protecteur, qui ne cède jamais à la violence ou à la facilité pour défendre son client ou ses convictions. L'intrigue se veut originale, en se centrant non pas sur une histoire classique de plaidoiries, mais sur le point de vue des deux enfants, qui ne saisissent pas tout, et qui perçoivent des éléments anodins ou mystérieux comme terrifiants.
Pour retranscrire cela, Robert Mulligan propose une mise en scène efficace et inspirée, avec des jeux d'ombre et de plongées très adaptés, ainsi qu'un noir et blanc impeccable. Ainsi, "To Kill a Mockingbird" est un très beau film, à voir. En bonus : un tout jeune Robert Duvall, dans son premier rôle au cinéma.