Il est vrai qu'au moins « Du venin dans les veines » peut se vanter d'avoir un scénario et de compter sur la présence toujours vertigineuse de la grande Jessica Lange, assurément le très gros point fort du film. Pour le reste, hormis un sympathique second rôle de Nina Foch, une ou deux scènes plutôt efficaces et une poignée de facilités évitées, beaucoup de clichés, de lourdeurs et l'acteur le plus transparent de la fin du siècle : Johnathon Schaech, que l'on ne s'étonne absolument pas de n'avoir quasiment jamais revu depuis.
L'intrigue est trop longue à se mettre en place, et le duel psychologique entre les deux héroïnes évolue beaucoup trop rapidement, alors qu'une subtile montée en puissance aurait été infiniment plus efficace. Au final, ce qui aurait ainsi pu être un bon petit thriller se transforme assez rapidement en banal téléfilm du samedi soir, certes pas totalement déplaisant, mais terriblement anecdotique et vain : on l'oublie sans peine.