Depuis de nombreuses années, il est de tradition que le meilleur des sabreurs japonais viennent en Chine affronter le meilleur épéiste chinois dans un duel à mort ayant pour but de déterminer la supériorité aux arts martiaux de l'un des deux pays.
Cette fois, le duel opposera un candide shaolin et un preux samouraï. Mais les ambitions politiques du Shogun pourraient troubler le bon déroulement de cet affrontement.
Le scénario de Duel to the Death est particulièrement impressionnant par sa modernité. En effet, toute trace de manichéisme en est absente, les antagonistes pouvant être chinois comme japonais, mais aussi car ces mêmes antagonistes ne sont jamais unilatéraux, leurs motivations étant toujours très bien exposés. Les personnages principaux sont en général tous très bien écrits.
La charisme et la noblesse des deux guerriers est grandement renforcée par la musique, et surtout par le thème principal, sorte de musique de western aux synthétiseurs typique des films de sabre de cette époque, irradiant le film par sa puissance et sa mélancolie.
La mise en scène est elle aussi très bonne, s'adaptant aux lieux (on remarquera particulièrement la symétrie et la fixité des plans au palais du Shogun, donnant ainsi une ambiance très stricte), et rendant très lisibles les différentes scènes de combat, toutes très bien chorégraphiées, que les passes d'armes soient plutôt "réalistes" ou fassent la part belle à de nombreuses trouvailles visuelles, comme c'est le cas lors des scènes de combat impliquant des ninjas.
Au final, un excellent film de sabre, à la fois d'une grande modernité et à la fois très marqué années 80.