Duel to the Death par Bung
Duel To the Death, donc, symbolise le conflit sino-japonais sous la forme d'un duel qui se passe tous les dix ans.
"Quelqu'un" multiplie les coups tordus, coups tordus introduits dès le départ puisque nous assistons à l'infiltration par des ninjas d'un logis oppulent, qui s'avèrera être le lieu du duel.
Je suis partagé.
Ce film a d'indéniables qualités de rythme, et qui est à la fois dans ce film, pour moi, un gros défaut. Les scènes s'enchaînent, les dialogues s'enchaînent, tout cela est débité à la vitesse de la lumière. Alors, ce côté ultra-énervé ne m'a pas gêné outre mesure, mais d'un autre côté, j'aime bien "le juste milieu", les scènes qui posent un décor, qui posent un ambiance... Parmi les autres qualités (qui, elles, en sont vraiment), le travail sur les cadres est superbe, et la photographie aussi (enfin un vrai éclairage "Jour" et non pas une image sur-filtrée comme c'en est devenu hélas la norme actuellement).
Viennent ensuite les combats, excellentissimes, ubuesques, dantesques, prenez n'importe quelle qualificatifs dithyrambiques que vous voulez, et surtout, LISIBLES. Une caméra qui ne bouge pas pour faire style, cela fait toujours plaisir.
Un grand bravo aussi pour le combat de marionettes, excellent moment et bien foutu.
Vu que les acteurs débitent leur texte plus qu'ils ne jouent un rôle, ne vous attendez pas trop à de l'actor studio, sauf peut être sur la fin, où enfin nous pouvons ressentir, à travers les émotions des acteurs, tout le caractère tragique de la situation.
Ensuite, il ne faut pas trop se focaliser sur le scénario: Les Japonais vils traîtres et tricheurs qui tuent des innocents, face aux gentils chinois. C'est lissé par le personnage d'Hashimoto, mais il est bien seul le bougre.
Enfin, tout de même, certaines interventions des ninjas sont limites nanardes. Ca ne me dérange pas outre mesure, mais ça contrebalance le côté "tragique", à moins qu'il y ait quelque chose qui veut qu'il y ait comme ça ce contrepoint tragique/comique dans ce genre de film...
The last but not least: Ce film éclate, au niveau des combats, tout ce qui a pu se faire à Hollywood comme ersatz de combat depuis de nombreuses années, en fait depuis que le cinéma hollywoodien copie/colle très maladroitement ce style là. Et ce film a maintenant 30 ans. Remarquez, le cinéma français a bien 30 ans de retard sur le cinéma américain, alors de quoi j'me mêle, hein ?