Enfin un live que je préfère au dessin animé. Un film sympathique avec des messages cachés.

Les Live Disney ont tendance à me faire peur en général. Je n'ai pas été beaucoup séduit par les autres films Live réadaptant des dessins animés qu'on connaît déjà pour le moment,. En général, ils ne font que reprendre le grand schéma des films d'animation avec des mauvais changements, alors, j'ai eu un peu peur de ce long-métrage sur Dumbo. Puis, j'ai vu que c'était le nom de Tim Burton qui allait réaliser ce long-métrage et j'étais déjà un peu plus confiant en entendant ce réalisateur de talent. Maintenant que j'ai vu le long-métrage, je ne dirais pas qu'il est parfait mais je pense qu'il s'agit du premier live que je préfère au dessin-animé d'origine.

• Positif

Personnages: Dumbo est un petit éléphant rejeté par les humains parce qu'il a de grandes oreilles, c'est comme si les humains avaient vu un monstre pour la première fois de leur vie, c'est triste. J'ai de la peine pour ce pauvre petit éléphant, heureusement que les enfants l'encouragent et qu'il aide le cirque à remonter la pente. Jumbo, la mère de Dumbo est un éléphante qui cherche à protéger son petit des différents dangers qui existent. C'est normal qu'elle le protège autant, qui ne protégerait pas ses enfants à ce point ? Quant on est parent, on peut s'inquiéter pour un rien, ça se comprend. Holt (Colin Farrell) est un ancien soldat qui revient de guerre avec des blessures marquantes mais souhaite essayer de reconstruire sa vie avec ses enfants, malgré l'absence de leur mère. C'est un père touchant qui fait de son mieux pour aider Dumbo tout en aidant et protégeant ses enfants. Et puis, j'aurais adoré le voir dans le numéro qui le rendait célèbre avant la guerre. Collette (Eva Green) est une femme qui se rend compte qu'il vaut mieux encourager le coté artistique des choses grâce à Dumbo sans chercher à mettre ses artistes en danger pour plus d'argent. J'aime beaucoup ce personnage et son évolution, si seulement les fans faisaient comme et ouvraient les yeux sur certains univers cinématographiques. Max Medici (Danny DeVito) est un responsable de cirque qui fait de son mieux pour protéger son cirque et sa famille, même si il se la coule douce dans ses quartiers. Mais, c'est un patron de cirque avec plus de cœur qu'on ne pourrait le croire, ça fait plaisir à voir. Milly (Nico Parker), la fille d'Holt est une petite fille très attachée à Dumbo et qui veut faire évoluer les spectacles grâce à la sciences (comme avec des kinétoscopes par exemple). C'est une petite fille attachante dont on comprend les raisons, on comprend qu'elle ne veuille pas travailler dans le cirque, les enfants choisissent leur avenir après tout. C'est aussi elle qui s'occupe d'aider Dumbo à voler. Joe (Finley Hobbins), le fils d'Holt est un petit comique qui adore le cirque et les animaux, il cherche à prendre soin de Dumbo dès qu'il le peut, comme sa sœur. Il est utile pour montrer que les deux enfants veulent suivre des parcours différents mais se rejoindront en trouvant des points communs dans leurs deux passions. Rufus (Phil Zimmerman) est un personnage détestable qui passe son temps à maltraiter les animaux pour se faire obéir, c'est comme un passe-temps pour se défouler à ses yeux. Il est écrit comme un Holt en plus monstrueux, comme un miroir déformant. C'est un personnage intéressant, c'est dommage qu'on ne le voit pas longtemps.

Représentation: On a d'abord Dreamland qui représente Disneyland, un parc d'attraction plein de magie et qu'on aime tous mais qui créait de plus en plus de choses pour l'argent seulement (il ne devait pas y avoir les hôtels à l'époque). Et Vendever qui représente les PDG de Disney et qui ne pense qu'à l'argent au lieu de se concentrer sur le coté artistique des choses. Je trouve que Burton a fait de bonnes représentations dans ce long-métrage. Surtout sur Max qui a beaucoup de points communs avec lui, ils veulent tous les deux offrir du rêve aux spectateurs, en étant aidé par des producteurs mais qui essayent de s'accaparer le projet et de le transformer comme il le souhaite lui alors que Burton / Max veut juste offrir un beau spectacle. Et mais oui, c'est comme ça que les producteurs font avec les Yesman ! Mais Burton n'est pas un Yesman et il montre qu'il ne se laisse pas faire, si c'est réellement ça alors Burton est très fort.

Thèmes instrumentaux: Je ne vais pas mentir, ça me fait plaisir de revoir Danny Elfman nous donner de belles musiques à entendre avec un long-métrage. Depuis « 50 nuances de Grey », il avait un peu de mal à faire de la musique mais il semble s'être repris en main maintenant. Les thèmes instrumentaux sont vraiment de toute beauté et elles me donnent envie de les réécouter en dehors de ce long-métrage tout en collant à ce qui se passe à l'écran. Parfois, j'ai eu l'impression que c'étaient les musiques qui nous racontaient ce qui se passe.

Méchant: Vandemere (Michael Keaton) est un grand patron d'un énorme parc d'attraction qui cherche à trouver et à faire les spectacles les plus spectaculaires possibles, même si ça doit effrayer ou tuer ses artistes. Il détruit la beauté des spectacles pour le rendre, uniquement, visuellement plus beau et se faire encore plus d'argent. Ce n'est pas un excellent méchant mais c'est un bon méchant qui fonctionne bien pour ce long-métrage, je l'aime bien.

Références: Il y a eu quelques références qui font plaisir à voir ou à entendre comme « La Petite Sirène » et « Peter Pan ». Il y a même quelques références au dessin animé d'origine comme la petite souris (et vous plaignez pas qu'il ne parle pas, je vous rappelle que Roger Carel est à la retraite). Bref, ce sont de belles références qui ne nous empêchent pas de suivre ce long-métrage, on reconnaît ou pas mais on continue d'avancer.

Symbolisme: Oui, il y a du symbolisme dans ce long-métrage et il fonctionne très bien. Comme la fameuse plume qui représente la volonté de Dumbo de vouloir voler, Dumbo qui est un espoir pour un spectacle merveilleux ou Dreamland qui représente les commerçants qui veulent toujours plus d'argent au détriment de la volonté artistique. Enfin, ça reste du bon symbolisme qui fonctionne et qui fait plaisir à voir.

Émotions: Oui, il y a de l'émotion à ressentir dans ce long-métrage et oui, j'ai été triste à certains moments de ce long-métrage avec une bonne mise en scène et une bonne musique, je ne spoilerai pas les scènes mais certaines ont de quoi nous rendre un peu triste pour Dumbo ou sa maman, même si on connaît les moments clés de la première moitié du long-métrage, ça a marché sur moi.

Chansons: Alors oui, quelques chansons du dessin animé ont été refaites dans ce long-métrage dans un remix légèrement différent. Mais, je dois admettre que ce sont de belles versions des chansons que j'ai eu l'occasion d'écouter, ça m'a fait plaisir de réentendre la chanson de retrouvailles de Dumbo et de sa mère, comme dans le dessin animé et toujours la plus belle du long-métrage.

Messages: Il y a deux messages à retenir dans ce long-métrage. Déjà, comme dans le film d'animation, il faut savoir croire en soi afin de pouvoir avancer dans la vie et faire ce qu'on aime. Quant au deuxième, elle nous montre que la famille est importante et qu'il faut savoir être là pour elle quand elle en a besoin. Ce sont deux beaux messages à retenir de ce long-métrage.

Jeu d'acteur: Il est bon dans l'ensemble, tous les acteurs semblent avoir envie de jouer et s'investissent dans leurs personnages. Au passage, Keaton assume bien d'être un s**** mais, on aurait pu penser à sa version du joker si il avait trop poussé, mais ce n'est que mon avis. En vrai, je trouve que Keaton joue bien le méchant avec son charisme et sa manière de réagir.

Mise en scène: Je n'irais pas jusqu'à dire que Tim Burton est un maître de la mise en scène mais il la maîtrise assez bien dans la plupart de ses long-métrages, celui-ci ne fait pas exception. La mise en scène est bien travaillée et elle nous aide à comprendre ce qui se passe sans avoir besoin de dialogue. Aussi, elle renforce les différentes situations qui ont lieu.

Histoire: C'est l'histoire de Dumbo qui cherche à s'intégrer au cirque avec l'aide d'enfants qui semblent beaucoup l'apprécier et sans que sa maman soit à ses cotés, ses exploits vont le hisser très haut dans la gloire. C'est une nouvelle version de l'histoire qui me donne envie d'en savoir plus sur ce qui va se passer.

Introduction: On démarre ce long-métrage avec le cirque qui se met en route pour une nouvelle destination et s'installe dans une nouvelle ville. C'est une bonne introduction qui nous donne envie de découvrir ce cirque et ses différents artistes, y compris Dumbo et sa maman.

Décors: Ils sont très bien travaillés et ça se voit, quel que soit le lieu dans lequel on se trouve avec nos personnages. J'ai une préférence pour les différentes scènes qu'on voit et qui sont vraiment de très bonne qualité, j'aurais bien voulu être parmi les spectateurs.

Effets spéciaux: Ce ne sont pas les plus beaux que j'ai jamais vu mais c'est beaucoup mieux que ceux du « Livre de la Jungle ». En tout cas, ce long-métrage est beau à regarder pour son visuel, j'ai beaucoup aimé la photographie les différents effets visuels.

Tension: Je ne vais pas vous mentir, la tension a réussi à me prendre. Je ne pensais pas que Dumbo allait mourir mais j'ai vraiment cru qu'il allait avoir un accident à certains moments, un éléphant est résistant mais pas invincible pour autant.

Fin: C'est une belle fin pour Dumbo et sa maman mais aussi pour Holt et sa famille. Dans les deux cas, on est heureux de voir que les choses se sont arrangés pour eux, surtout pour Dumbo qui a de quoi être entièrement heureux.

Costumes: Je les trouve très réussis par rapport à l'époque dans laquelle l'histoire se passe. Ce sont des costumes qui ont été travaillés et qui nous aident à nous plonger dans l'époque sans aucun problème.

• Négatif

Monsieur Muscle: Je n'ai pas retenu le nom de ce personnage alors je prends le pseudo le plus utilisé pour ce genre de personnage dans un cirque. Je veux bien que le responsable du cirque n'ait pas les moyens de tout faire et qu'il donne plusieurs missions à ce personnage, mais il aurait pu éviter de le nommer comptable quand même, il aurait pu le faire lui-même étant donné qu'il essaye de protéger son cirque en général. Tout ça pour faire quelques blagues avec ce personnage, je trouve ça dommage, même si ce n'est qu'un détail.

Temps Rufus: Rufus était un personnage intéressant à développer pour ce long-métrage, limite comme un méchant secondaire, mais il disparaît beaucoup trop tôt. Il y avait de quoi faire un bon personnage opposé à Holt mais non, on abandonne cette idée rapidement et c'est bien dommage. Il ne fait qu'une ou deux actions pour faire avancer le scénario, rien de plus. Vous auriez pu le rendre plus important quand même, il y avait de la matière à faire cette fois.

Style musical: Attention, je ne me plains pas des musiques de Danny Elfman dans ce long-métrage, ce sont des musiques de bonne qualité. Par contre, j'ai l'impression d'avoir déjà entendu ces musiques dans d'autres long-métrages de Tim Burton. Ou alors, c'est mon imagination qui me joue des tours mais mon meilleur ami n'avait pas tort, les musiques ressemblent à des anciennes qu'on a déjà entendu, même si elles restent belles.

Jeu des enfants: On ne va pas se mentir, les enfants n'arrivent pas à jouer correctement, je n'ai jamais vu des enfants aussi vite d'émotion. J'aime bien leurs personnages en eux-mêmes mais les acteurs ne sont pas du tout investis, c'est à se demander si ce ne sont pas des robots sans émotion à ce niveau-là. Je veux bien pardonner que les enfants ne savent pas jouer mais un minimum de travail de leur part aurait rendu le long-métrage meilleur.

Prévisible: Je ne vais pas mentir mais au moment où on arrive à Dreamland, j'ai deviné un élément du scénario qu'on nous révèle plus tard. Je ne le spoilerai pas ici, surtout que le long-métrage prend une direction intéressante avec ses changements mais c'est dommage que j'ai deviné cet élément essentiel. Ça ne m'a pas gâché ma séance mais ça m'a un peu déçu d'avoir trouver.

Humour: J'admets que certaines blagues ont réussi à me faire rire mais on sent que l'humour a été forcé à plusieurs moments comme le singe avec le responsable du cirque. C'est un humour dont je me serais bien passé pour ce long-métrage mais d'autres blagues étaient drôles. Mais bon, ça n'empêche pas d'avoir quelques mauvaises blagues dans le lot.

Au final, c'est un bon film live qui respecte l'histoire du dessin animé tout en étant une adaptation différente, merci Tim Burton. Avec une belle histoire, des personnages travaillés (méchant compris), une représentation réussie, une vision différente mais travaillée, de belles musiques et un jeu d'acteur assez convaincant, je ne peux que passer qu'un bon moment devant ce long-métrage. Sinon, il est vrai que les enfants jouent mal, que l'humour n'est pas toujours réussi et que le personnage de Rufus n'a pas duré longtemps mais ça reste un bon film à découvrir et un bon film de Tim Burton. Sincèrement, si vous êtes fans de Tim Burton ou que vous souhaitez voir une version différente de « Dumbo » alors, je vous recommande d'aller voir ce long-métrage, malgré qu'il soit moins sombre que ses anciens, ce n'est pas un problème. En tout cas, ce fut un beau spectacle et ça m'a fait plaisir de voir un nouveau long-métrage de Tim Burton.