Les récents articles et images du Dune 2021 m'ont profondément donné envie de me plonger dans la version de David Lynch de 1984.
Et... Je dois dire que je reste assez circonspect en rédigeant cet avis, car j'ai cru comprendre qu'au-delà d'une immensité littéraire absolument dantesque à adapter à l'écran, une foule de puristes adorateurs de l'oeuvre originale de Frank Herbert me pendront par les corones et me feront bouffer par un ver des sables géant si jamais je m'aventure à aller trop loin sans avoir lu le Cycle de Dune.
Je tenterai quand même le coup.
Quel univers fascinant ! Son incommensurable richesse de détails, noms, lieux et situations ont eu tendance à me perdre plus d'une fois lors de la première partie du film... "Mince, c'est qui, lui déjà ? Attends. Les Harkonnen, c'est pas les méchants alliés à euh... Mince. Mince." On sent de suite que Lynch s'est lancé dans quelque chose d'un peu trop conséquent pour pouvoir en parfaire une adaptation. Quoi de plus normal que de s'y paumer un peu ? Et peu importe, j'ai envie de dire. Ce qui fait la force de Dune, c'est ce qu'il y a tout autour de Dune, finalement : son cadre, à la fois onirique et galactique, un subtil mélange de space-opéra et de film baroque aux ambiances et musiques envoûtantes, qui passent crème, et ce même... 36 ans plus tard.
La seconde moitié du film, faisant enfin avancer l'histoire après une longue présentation du cadre, fait se succéder de multiples effets afin que le scénario bondisse de manière un peu abrupte, certes, mais assez habilement menée.
Jolie quête du héros interprétée par un Kyle MacLachlan au sommet de la classe (Timothée Chalamet, accroche-toi !), bien que le reste du casting n'ait pas à rougir tant son interprétation est à la hauteur du contexte : toujours un brin grandiloquent, en un mot : royal.
Même si Dune 1984 n'entrera pas dans mon petit Panthéon personnel du space-opéra, je peux dire que j'ai passé un très agréable moment, et n'ai de cesse, désormais, d'attendre le remake de Denis Villeneuve.