Un casting sur le papier intéressant, 2h30 de péloche, un cinéaste"visionnaire", la mention d'une "première partie" impliquant une suite, un budget colossal. Franchement, sur le papier, flop impossible ?
Et bien c'est possible, avec Denis sans malice Villeneuve. Sa direction artistique pour hipsters dépressifs qui arrive à rendre triste et terne une planète comme Arrakis où le sable et le soleil règnent.
Son scénario qui réussit à rendre tous les enjeux inintéressants (la mythologie, la religion, la politique, l'écologie, c'est survolé, torché...) Non, on va faire de Dune un film de SF lambda, la gentille famille persécuté par les vilains méchants après une vilaine trahison mais heureusement on a un messie. Par pitié ! On a l'impression d'être devant un Dune pour les nuls totalement édulcoré, ou encore d'une adaptation pour un public incapable de réfléchir, juste là pour voir des gros vaisseaux, des batailles et des explosions (vous inquiétez pas, Denis aime les ralentis, et ils sont encore moins classes que ceux de Zack). Et ouais, le Dune de Denis, c'est Omaha Beach dans l'espace !
Ah j'oubliais, vous voulez du lol ? Denis a tout prévu avec l'hilarante scène du crachat de Stilgar (oui, la salle entière a rit).
Mention spéciale aux très charismatiques: Timothée Chalumet, Gravier Bardem, Zendaya, Rebeca Trucson, Machin Isengard en Baron (Depardieu aurait été parfait), vous êtes nuls !
Allez quelques bons points pour la musique, le design des ornis, et la représentation de la technologie (les boucliers, les films bobines) mais ce Dune n'a aucune saveur et ne fait aucun honneur au roman de Frank Herbert