La malédiction serait-elle sur le point de prendre fin? L’énième tentative d’adaptation cinématographique du roman de Frank Herbert, Dune, pourrait être la bonne. Adulée par les adeptes de science-fiction, cette fable écologique et politique écrite en 1965 pourrait avoir trouvé son élu en la personne de Denis Villeneuve. Mais pouvons-nous vraiment en être certains après cette première partie qui sort aujourd’hui, mercredi 15 septembre, dans les salles?
Dans un monde où les navettes spatiales sont devenues aussi fréquentes que dans l’univers de George Lucas, l’Empereur gère son royaume interstellaire sous le régime féodal. Les immenses territoires sont donnés comme fiefs à des Seigneurs qui s’y installent avec leur famille, de sang noble évidemment. La maison Altréides, dirigée par le duc Leto (Oscar Isaac) voit son quotidien bousculé. Par décret, l’Empereur lui ordonne de quitter la planète Caladan que les Atréides occupent depuis des générations pour rejoindre celle d’Arrakis. Au climat désertique, cette planète aux allures orientales est habitée par un peuple indigène aux yeux bleus nommé Fremen.
Surtout, l’endroit est très convoité pour ses ressources en Epice. Une drogue dure qui est aussi un carburant indispensable aux voyages galactiques. Sur cette planète surnommée «Dune», les conditions de vie sont très particulières, puisqu’il est impossible de se promener dans ce désert brûlant sans une combinaison de protection. Ces terres à l’or rouge sont, depuis près d’un siècle, pillées et exploitées par les affreux Harkonnen. A leur tête, le Baron Vladimir (Stellan Skarsgåard), cousin de la famille des Atréides. Cette créature mi-humaine mi-démoniaque sans pitié s’abreuve de sang et des profits monstrueux générés par la récolte de l’Epice, qu’il n’est certainement pas près de laisser tomber.
A l’approche du départ, le fils et héritier du duc Leto, Paul Atréides (Timothée Chalamet), est extirpé de son sommeil par des rêves sanglants. Un pouvoir qu’il hérite de sa mère, Lady Jessica (Rebecca Ferguson) qui a désobéi à la communauté à laquelle elle est rattachée. Les Bene Gesserit, sorte d’institution de sorcellerie, ont la capacité d’influencer la politique, mais aussi les superstitions et les croyances des peuples. Lady Jessica devait absolument obtenir une descendance féminine. Quels risques encourt alors Paul? Ses rêves sont-ils des prémonitions sur la destinée des siens ou des voies possibles de l’humanité?
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