Je ne connais pas le roman, donc je reçois l’histoire et le film tels quels.
A travers ce film on se dit que l’imaginaire humain est sans limite. Il est capable d’inventer toujours du nouveau tout en s’inscrivant dans ce qui s’est déjà fait, Tolkien étant la référence majeure de tout ce qui se fait dans l’invention de nouveaux mondes. Ce film et cette histoire, ce n’est ni Star Wars, ni le Seigneur des anneaux, ni les Avengers, ni Blade Runner, ni Game of Thrones, ni quoi que ce soit d’autre qui appartient au monde de la science fiction et de la fantaisie. C’est une création originale, un monde cohérent avec ses planètes, ses peuples, ses langues, ses coutumes, ses religions. Un monde froid, dur, âpre. Pas d’humour ici pour détendre l’atmosphère…
Dune est une expérience sensorielle avec ses moments d’onirisme ; la musique entêtante et arabisante de Hans Zimmer ; l’atmosphère à la fois chaude conférée par les teintes ocres, et froide conférée par les teintes métalliques ; les paysages naturels de roches, de sable, de gorges profondes ; la manière de suggérer, plus que de montrer : nous ne voyons pas ce qui se cache sous le sable… Expérience sensorielle à laquelle on se laisse prendre ou non.
Dans cet univers :
* un jeune homme en quête d’identité, habité par des songes qu’il cherche à comprendre et explorant ses facultés hors normes ;
* une jeune fille dont la voix et le récit ouvre le film, qu’on voit peu par la suite, mais dont on pressent l’importance qu’elle aura dans le 2e volet.
Je ressens le besoin de voir la suite pour me faire vraiment un avis sur cette histoire. Pour l’instant, bien que j’aie passé un bon moment, je reste sur ma faim et je pressens que le plus important reste à venir en espérant que je ne serai pas déçue… Mais à priori, je ne devrais pas l’être puisque Denis Villeneuve a envisagé ainsi les deux volets de l’histoire :
J’envisage Dune comme une déclaration d’amour au cinéma sur grand écran. C’est comme cela que le film a été rêvé, conçu et finalisé. Mais cette histoire est trop complexe pour être racontée en un seul opus, et pour moi, malgré les difficultés – car il s’agit du film le plus important et complexe de ma carrière –, Dune est comme un avant-goût, un hors d’œuvre de la deuxième partie qui reste à venir, et qui sera le plat principal.