Un remastering de la saga Star Wars, ni plus ni moins. Certes cet opus n’est que l’ouverture d’une saga, que l’on voudrait voir dès notre sortie de la salle de cinoche, mais il est trop incomplet à mon goût. L’univers dépeint n’est pas transcendant , il n’a rien d’original par rapport à toutes les dizaines de films qui existent déjà dans le genre : une dystopie futuriste sur une planète inconnue où des terres arides sont convoitées par les méchants mais que les gentils veulent reprendre, mais misère il y a des natifs, froids à première vue mais qui finalement ont un grand cœur ( et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants...). Mise à part quelques ustensiles de sable, une danse spéciale pour ne pas réveiller les vers et un nouveau type d’hélicoptère, le monde dans lequel on est plongé n’est pas original, il n’a pas sa pâte comme George Lucas a si bien su le faire pour sa mythique saga. En surface le pitch est bon, mais il suffit de creuser pour tomber dans l’ordinaire hollywoodien, les abysses du déjà-vu.
Le visuel quant à lui est sublime, rien à redire : tout est soigné, aucun détail n’est laissé au hasard, et Zimmer aux platines ne fait que décupler le fantastique des scènes, magnifier les paysages, ajouter ce détail qui bonifie l’esthétique général de Dune. Le rythme est très bon, les moments plus lents conviennent parfaitement et tombent justement, la palette chromatique est plus qu’appréciable et l’on rentre très facilement sur cette planète sablée.
Je n’aime pas Star Wars, mais je reconnais le chef d’œuvre, cependant je trouve que Dune ne joue pas dans la même cours, malgré sa réalisation fantastiquement remarquable. Dénis Villeneuve a le mérite de s’être attaqué à si dur, alors chapeau l’artiste.