Alors alors, c'est pas pour rien que Nolan commence de plus en plus à avoir la tronchaille de Cameron et à faire chier la Warner sur ce projet... de Denis Villeneuve Parcequ'ils souffrent tous ici du même foutu syndrôme ! Celui d'utiliser des carrelages en lieu et place de personnages principaux !
Trahir l'essence du rôle de Rutger Hauer dans "Blade Runner 2049" en choisissant le mannequin Dior de Winding Refn pour ongle incarner l'Humanite émergente d'androïd: tcheck ! On aurait girl washé avec Keira Kignhtley que ça se serait mieux passé. Caster Gordon-Lewitt Dicaprio et feu Ellen Page en oubliant malencontreusement de les faire jouer: tcheck ! Oublier que c'est bel et bien par les personnages principaux que l'on fait le voyage du grandiose, de la richesse d'un Univers qu'on cherche à exploiter: tcheck !
C'est là toute la difficulté d'adapter une jungle mentale sans se faire submerger, et en cela je ne suis pas sûre que Denis ai réussi l'exercice... Les films "trains fantôme" chargés d'expositions et d'onirisme gourmands il n'y a en effet et je m'excuse du chauvisme que l'artisant Jodo qui puisse le faire -ou peut être la BD- pour un peu qu'on ne choisisse pas une porte d'entrée émotionnelle casto pour cimenter une salle de bain. Pourtant c'est pas compliqué: voyez Khal Drogo, à l'aide de quelques accolades bien écrites il nous fait pleurer sa mort bien plus que le paternel du héro désavoué de "Dune" (et de deux ?). Et que dire de papa quand on peut parler de maman, dont les hypothétiques chutes d'hormones n'arrivent même pas à dérider une commissure. Parlons encore de ce principe scénaristique pauvre et délétaire de baser son film sur des rêveries prémonitoires faire valoir d'une construction formelle en dissertation de fac (celle là elle vaut pour moi aussi) sur laquelle on peut faire des avances rapides par cycles de 20 minutes sans sortir de la même séquence de paysages de bac à sable démonstratifs sur fond de cri d'agonie arabique.
Cela dit, ça graisse la pâte, on sait déjà qu'à la fin matriarche la vache sacrée vas accoucher dans la douleur du Messie remake chromosome Y.
Bon bon bon, dans ma grande Clémence et Dieu sait qu'elle est grande, on peut concéder que l'image est magnifique, la froideur nordique et le minimalisme technologique allié au traditionalisme des imageries de culte forment une bonne soupe préhensible et peu diluée en bouillon de CGI. Si on oublie deux trois Mondo Shawans chromés les Méchants sont bien méchants et représentent une menace correcte et ordonnée appuyés de Charlotte Rampling en J. P. Gauthier dépressif qui vient elle, sauver la seule scène fonctionnelle du bousin. En mettant en éxergue la souffrance d'un personnage souffreteux par essence, éngoncé dans des responsabilités et rituels bourgeois, dont on a jamais la démonstration du potentiel prophètique sans l'intervention de la sorcière de Blanche Fesse et les pots de vin.
Les fondus sonores encore sont brillants par des jeux de diégèse intra/extra (bla bla bla) assez puissants, et ce, presque toujours par le cri.
Mais trêve de cordialité, "Dune" (et de deux) 2021 a en cela d'intéressant qu'il est un exhausteur des syndromes contemporains qui gangrènent le Cinéma de la démesure -ou ses essais-. Un manque d'encrage émotionnel, de singularité de structure, de finalité d'écriture et surtout surtout un manque de compétence dans la Séquelle. On ne Sithera pas (si) "Kaamelot" dont les objets de tryptique à l'unité ne se suffisent jamais à eux-même. "Dune partie 2" à nous deux (lol) en attendant un Dogme 2021 (allez on dit qu'on fait comme ça).