Si je n’ai pas encore eu la chance de lire les livres ou de voir le film de 1984, j’ai eu un peu le malheur de voir celui-ci. Certains diront que je suis trop dur, mais l’on comprend bien vite que ce dernier ne repose quasiment que sur l’imagination de Franck Herbert.
En faite ce film c’est un super pilote de série, mais sûrement pas un bon film. Les personnages n’évoluent pas vraiment, la rencontre clef du film n’est présenté qu’à la fin, l’univers est grand mais surtout grandiose et ça on vous le fera bien comprendre, car c’est tout ce qu’on vous présentera ici. Des paysages magnifiques, une technologie innovante, des combats réinventés, des luttes de pouvoirs et de factions intéressantes. Mais c’est à peu près tout, on vous les présente, on vous donne envie de les découvrir, mais au final on se rend compte que ce film est une sorte de prologue mal abouti, où on nous tease un Dune II… et ça a l’air bien Dune II, j’ai envie de voir Dune II, mais pour l’instant je suis coincé avec Dune I.
La seule critique ouverte que je me permet de faire, repose sur le schéma très moyenâgeux de cette société. J’ai appris que les livres sont écrit dans l’idée d’un moyen-âge technologiquement futuristique, mais certains archétypes passent assez mal. On se retrouve face à une société humaine qui semble avoir avancé à reculons depuis notre époque. La technologie se développe mais les mentalités régressent, on retrouve des idées de royauté, de la femme qui n’a pas sa place et où l’homme blanc finira toujours par régner (bien qu’on essaye d’inclure diverses ethnies). Il faut comprendre que c’est un livre qui est sortit en 1965, où les mentalités et mœurs étaient différentes d’aujourd’hui. Mais le film lui, est bien sortie en 2021, et dans un soucis d’adaptation correcte, ils auraient dû faire les « mises à jour » nécessaire à une société qui regarde un film produit au XXIe siècle.
Pour conclure, ce film est une bonne copie d’un prologue de la saga de livres Dune, et qui semble respecter l’univers imaginé en 1965 par Franck Herbert. Par contre, c’est une mauvaise adaptation, qui ne s’adapte ni à la société de 2021, ni aux codes que représente le cinéma dans sa narration et dans sa mise en scène.