J’aime Christopher Nolan.
Enfin plus précisément j’aime le cinéma de Christopher Nolan. Parce qu’il avait toujours une histoire à raconter, qu’elle soit simple ou qu’elle nous fasse réfléchir tout le long du film (voire même après). Parce que qu’il mettait en scène des personnages charismatiques et/ou attachants. Parce que durant ces films, on vivait avec ces personnages.
Même si on a pu lui reprocher une certaine prétention, cela ne me dérangeait pas tant qu’il parvenait à m’embarquer dans ses univers.
Mais ça, c’était avant.
Le film fait de nombreux choix qui, s’ils peuvent se comprendre sur le papier, ne marchent pas lorsqu’ils sont transposés sur grand écran.
Par exemple le choix de ne pas nommer les personnages, pour montrer que l’histoire ne concerne pas quelques hommes mais bien tous les soldats, et même si cela peut paraître anecdotique, j’ai eu moins d’empathie envers ces personnages.
Autre cas, le principe de jouer sur 3 timelines différentes pour les 3 champs de bataille différents semblait être une bonne idée, mais dans les faits on ne ressent absolument pas les différences de temporalité entre les 3 morceaux d’histoire.
Globalement, je ne suis jamais vraiment rentré dans le film. Très peu d’attachement envers les personnages, qui ne sont globalement que des coquilles vides. Très peu d’empathie, donc peu d’enjeu et pas de tension, ce qui amène inéluctablement à des bâillements et de l’ennui.
Les parties marines et terrestres m’ont totalement laissé de marbre, seule la partie aérienne avait un peu d’intérêt avec notamment des combats aériens plutôt bien filmés. Ces scènes aériennes sont globalement ce qui sauve le film, avec notamment la présence de Tom Hardy à qui il suffit d’un regard pour faire naitre le peu d’émotion que j’ai pu ressentir durant les 1h45 de film.
Allez, je sauverai aussi la photographie du film, assez terne mais qui colle assez bien avec l’ambiance qu’essaie d’instaurer le film.
Certains détails m’ont un peu gêné aussi : un film de guerre sans une seule goutte de sang, ça fait un peu tâche ; les personnages qui répètent à tout va qu’ils sont au moins 400 000 sur la plage alors que dans les plans large on a l’impression qu’ils sont 500 pélos…
Et puis je voudrais revenir sur la bande-originale composée par ce cher Hans Zimmer, et à propos de laquelle j’ai lu un certain nombre de superlatifs élogieux. Perso, moi, j’en peux plus. Parce que les mêmes recettes, à coup de tsoin et de violons sans aucune nuance pendant tout le film, je craque. Y’a rien qui ressort, c’est plat mais trop fort, ça manque de finesse quoi.
Au final, c’est joli, mais c’est ennuyeux et sans saveur. Allez, je te pardonne pour cette fois, Christopher, à la prochaine !