Les allemands continuent leur marche triomphale sur Dukerque. Les troupes anglaises et françaises sont encerclées et attendent d'être évacuées vers l'Angleterre.
Christopher Nolan a décidé de mettre en image l'évacuation des troupes britanniques qui sont contraintes de se replier après la "blietzkrieg" victorieuse des troupes allemandes. Le film se focalise sur l'observation de la bataille qui fait rage et la survie des protagonistes, les dialogues sont quasi inexistants. Christopher Nolan, fidèle à son style, filme sans empathie et sans émotion les bombardements des Stuka allemands qui pilonnent les troupes amassées le long de la manche.
A l'opposé de Spielberg dans "Il faut sauver le soldat Ryan" ou de Mel Gibson dans "Tu ne tueras point", le film de Nolan est dépouillé de lyrisme et d'effets sanglants.
La musique est en revanche omniprésente, elle accompagne toutes les phases de raids et de combats. La photographie est de grande qualité.
Dans un film qui montre une multitude d'hommes pris au piège, deux personnages sortent du lot. Le soldat tétanisé qui veut quitter la zone de combat, interprété par Cillian Murphy, recueilli à bord d'un navire qui fait route vers Dunkerque pour récupérer des rescapés et Tom Hardy, aussi masqué que Bane dans "The dark knight rises", aviateur efficace d'un spitfire presque en panne sèche, qui va pourtant faire bien des misères aux pilotes allemands.
Ces 2 anglais sont un peu les 2 visages, l'un victorieux, l'autre moins, d'une même bataille.
Je pense qu'a dessein, Nolan n'a pas voulu développer les caractéristiques psychologiques de ses personnages, les intégrant tous, avec des fortunes diverses, dans cette page tumultueuse et peu glorieuse à première vue de repli de la deuxième guerre mondiale. C'est ainsi qu'il filme en discontinu les scènes de guerre faisant voyager le spectateur d'un théâtre d'opérations à l'autre.
Dunkerque est un film intelligent mais froid. Heureusement, la deuxième partie du film laisse poindre un peu d'émotion lorsque accompagnant les soldats rescapés, le spectateur quitte cette "plage mouroir" pour une Angleterre qui était encore, à l'époque, épargnée...
Ma note: 7/10