Gravity Beach
1940: des soldats britanniques pourraient être évacués de Dunkerque assiégée par les nazis; ces secours par voie maritime sont l'œuvre de civils et la RAF les protège des tirs de l'aviation allemande. Nous suivons pour chaque passage durant une période temporelle différente ces 3 opérations.
La seconde guerre mondiale a eu son nombre incalculable de films, y compris les teneurs de la bataille d'Angleterre. Mais aucun jusqu'alors ne nous avait proposé de vivre une telle expérience sur un aspect temporel. Il n'y avait que Nolan pour nous suggérer cette approche.
Tel ce pilote de la RAF, l'observation est ici de mise, d'autant plus avec la séquence introductive qui nous plonge tout de suite dans le feu de l'action et plante le décor. Les dialogues se font rares, les cris et l'hémoglobine peu présents: c'est bien le temps qui prend contrôle et des protagonistes et du spectateur.
Le résultat est une remarquable tension omniprésente telle Gravity avec des plans nous faisant autant tourner la tête et cette impression de ne plus être juge de ses sentiments: l'on vit pleinement cet épisode du second conflit mondial et en ressort à la fois troublé par l'issue de l'un des protagonistes et ébloui par la qualité des prises de vues (particulièrement les plans larges de la plage de Dunkerque ainsi que le rapport avion-eau) et du montage: chaque séquence trouve son explication à un moment donné et le message final délivré par le cinéaste à ses aïeux marque.
A recommander vivement...