Nolan signe son film le plus beau, mais pas forcément le plus prenant. Avec son sens de la déconstruction, il nous fait un exercice de style sur cette opération « Dynamo » qui a permis d’évacuer les Anglais piéger à Dunkerque.
En suivant trois temporalités différentes pour trois parties qui se recoupent (une semaine pour les hommes sur la plage, une journée pour les bateaux civils, une heure pour des pilotes de la RAF), il offre un récit éclaté où l’humain est au centre des intérêts. Car on ne recherche pas d’actes héroïques, juste à faire au mieux pour que les hommes ne meurent pas.
On reste souvent scotché par des plans d’une beauté à couper le souffle, offrant des passages à la limite de l’abstraction, rapprochant Nolan de Mallick lorsqu’il pond LA LIGNE ROUGE, le côté métaphysique en moins.
Une expérience sensorielle intense, tant au niveau du son que de l’image.