Furent mes mots d'enfant pleurnichant à la fin du film, alors que mes parents me demandaient pourquoi ces larmes.
E. T. est le premier film vu en salle dont ma mémoire se rappelle.
A l'aube de mes six ans, le spectacle familial orchestré par Spielberg m'avait totalement subjugué. Entre frissons, angoisses et rires, son histoire d'extra-terrestre en rade sur la terre et aidé par un gamin s'était imprimé à jamais sur mes rétines de gosse.
Les prémices d'une passion naissante pour le Grand Ecran plantaient-là leurs racines.
Pour le présent le film à vieilli et cela se voit, surtout côté FX évidemment. Pourtant, son efficacité reste intacte aux yeux du gosse que j'étais.
Les années 80 s'annoncent (le look du grand frère), l'animatronic progresse grâce à des savants fous, Spielberg tient a ses voyageurs de l'espace.
On peut facilement imaginer E. T. comme une sorte de suite à ses Rencontres du Troisième Type. Son aspect film familial lui permettant de toucher un plus large public sans pour autant renier ses films précédents. Toujours dans ce que je considère comme sa première époque (la meilleure, qui prendra fin à mon sens, avec La Dernière Croisade, troisième aventure d'Indiana Jones), Spielberg nous dévoile ses créatures (sans vraiment les montrer) dès le début pour mieux ancrer une certaine réalité avec la présentation d'une famille mono-parentale en crise. Son savoir-faire en terme de rythme amène une progression parfaite, tant dans son intrigue que pour ses personnages.
Le cast, s'il contient bien Peter Coyotte et Dee Williams, se base avant tout sur les gamins et une marionnette (en plusieurs versions), tous plutôt bons.
Mise en scène talentueuse, héros attachants, scènes mémorables, une réplique culte "téléphone maison", un plan qui s'inscrira dans la mémoire collective à jamais et donnera son logo à la société Amblin, font de cette bobine un must have seen pour tous les gamins du monde. Et un gros trip nostalgique pour les (beaucoup) plus grands.
Excellent.