Et Vincent Price créa le monstre le plus humain du monde. Le plus beau plaidoyer pour la tolérance.
Edward est un garçon particulier. Vivant dans un château au sommet d'une colline, son créateur décède avant d'avoir pu lui poser des mains, son cadeau de Noël, le laissant avec des ciseaux à la place. Un jour, il est retrouvé par Peg Boggs, une vendeuse itinérante, qui décide de l'héberger et de lui faire connaître les facultés du monde extérieur.
Avec "Edward aux mains d'argent", Tim Burton réalise son meilleur film avec "Big Fish". C'est un pur chef d'oeuvre. Poétique, mélancolique, parfois drôle, le film se déroule sous le signe de l'amour. L'émotion est omniprésente et inonde le film tout en trouvant le ton juste. Cette ambiance, Tim Burton la maîtrise à la perfection, la peaufine encore de temps en temps et fait du film une vraie sensation en soi. C'est déjà extraordinaire. Et les acteurs ? Ils sont tous excellents. Et que dire de Johnny Depp, si ce n'est qu'il est là dans son plus grand rôle ? Il trouve le ton juste à chaque scène, rend toutes ces apparitions cultes de par son regard, sa finesse de jeu, sa démarche. Rien qu'à lui seul, le film en vaut la chandelle. Mais Burton en rajoute. De quoi ? De tout. De tout ce qui fait que le film est parfait. Il installe le bon rythme, magnifie sa création, Edward, le fait évoluer dans une ville kitsch d'un incroyable charme, le fait venir d'une demeure typiquement Burtonienne, le fait découvrir le monde en bas de la colline. Tout cela dans la plus grande délicatesse de mise en scène et d'émotion. A la fin, l'on a envie de pleurer. Et personne qui ne l'aura vu avec vous ne pourra se moquer.
L'un des plus grands films de tous les temps, un pur chef d'oeuvre, une fable intemporelle. Rien que ça. Tim Burton est un magicien. Et les tours qu'il effectue marchent à chaque fois. Et on en prend plein les mirettes. Quant à l'homme à ses côtés, il s'appelle Danny Elfman. Et il accompagne le maître avec splendeur.