Mise en scène classique, plutôt statique, mais inventive avec travail dans la profondeur de champ, sur-cadrage, usage multiple du miroir, effet de voilage, quelques travellings, vue subjective nocturne depuis voiture à cheval... L'image noir & blanc est magnifique, en particulier les cadrages serrés sur l'éblouissante Anna Schygulla, qui m'ont par moment spontanément évoqué des réminiscences de Greta Garbo !
Le film reste fidèle semble-t'il au roman de Theodor Fontane, restituant le foisonnement des causeries, auxquelles s'ajoute le texte du narrateur (omniscient). Sur ce point, n'étant pas germanophile, j'ai peiné devant la masse de sous-titres qui accapare lourdement l'attention, et atténue d'autant l'émotion. Vraiment dommage !
Concernant la dramaturgie, l'histoire est un vrai déchirement, dans le sens où Effi s'éteint dans la résignation, la négation de son être, se persuadant des bons choix de son mari, conformes à l'ordre social ! La réaction des parents s'avère tout aussi accablant !
Je retiendrais surtout le charme étourdissant du regard d'Anna Schygulla !
Thèmes: Réalisme poétique,Style littéraire,Conventions sociales,Drame conjugal,Drame au féminin,Adultère...