Electroma, brièvement, raconte le périple de deux robots en quête identitaire se sentant à part de la société dans laquelle ils évoluent.
Le film a reçu un accueil plus que mitigé, à cause de son aspect trop "étrange" diront certains. Alors je comprend qu'on puisse ne pas aimer, mais si on s'attarde à essayer de comprendre ce dernier ou tout simplement à regarder le film sans aprioris, et bien tout est assez simpliste en réalité. Je pense surtout que le grand public ne s'attendait pas à une œuvre aussi "élitiste" pour un groupe de musique mondialement connu. Mais bon, Daft Punk oblige, ils tentent de nouvelles choses et se réinventent, on ne peut pas leur enlever ça.


Effectivement, les Daft Punk nous proposent ici une expérience audiovisuelle intéressante mais assez inégale par moments. La mise en scène est très simple et s'inspire de ce qu'on peut voir de plus basique dans le cinéma grand public mais contraste complètement avec l'univers du long métrage, plus étrange et expérimental. Cependant, après une dizaine de minutes approximativement, nous sera introduit un décor mettant en avant la scène la plus réussie (à mon avis) de tout le film. Visuellement attractive, étrange mais hypnotisant, jouant avec notre perception et la profondeur de champs.


Malheureusement, après cette interlude visuelle... et bien on s'ennuie. Pendant 30 minutes, on retrouve la même réalisation qu'à l'introduction du film, mais sans nouveauté, et tout cela pour servir un scénario à mon sens trop simpliste. Mais la musique rattrape le tout et permet de donner vie à certains plans qui auraient parus interminables sans.
Le choix des musiques, d'ailleurs, parlons-en ! Dans la globalité, ça marche bien, disons que le tout est correct et que cela rajoute du rythme au long métrage. Jusqu'à la fin du film, où elles deviennent excellentes, venant sublimer un final plus qu'intéressant.


Car oui, après une demi heure de scènes assez moyennes, le film prend une autre direction sur sa fin. Beaucoup plus d'originalité et d'esthétique dans les plans, tout devient encore plus lent mais tellement plus beau et surtout: beaucoup plus vivant. Fini la ville et tout ces robots sans âmes. Ici, il n'y a que la nature, la musique et la mélancholie. L'ambiance s'apaise et un sentiment de nostalgie s'installe à l'intérieur du spectateur, pour nous laisser sur un final réellement émouvant.


Je ne pense pas que "Electroma" soit à considérer seulement comme un film mais plutôt comme un tout dans la carrière des Daft Punk, venant illustrer un univers graphique en accord avec leur musique.

KillianM
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le 4 août 2021

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L'homme Lambda

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