Sil y a bien une chose auquel il ne faut absolument pas rater en matière de films, pour les amoureux du 7ème Art, cest bien ce film là ! Elephant Man, en deux mots, on obtient ici, une uvre majeur, splendide et grandiose pour ne pas trop en rajouter ! En seulement deux films, David Lynch simpose, et nous prouve clairement quil nest pas un petit joueur, quil nest pas là simplement pour nous divertir, mais tout simplement pour nous faire rêver !
Nous faire voyager dans un autre monde, en nous faisant partager un conte, oui, cest bien comme cela que lon pourrait le qualifier, une uvre remplie de tendresse au milieu de cet univers ignoble où la cruauté est omniprésente. Dune noirceur incroyable à la violence presque constante et tellement dérangeante. Loin du phénomène « bête de foire » que lon pouvait retrouver chez Freaks (1932), il réalise avec brio et avec classe, une véritable ode à lacceptation de lautre, « Je ne suis pas une bête ! Je suis un être humain ! Je... suis... un homme ! ! » tel seront les paroles de ce pauvre homme simplement considéré comme un monstre par les autres. Un bout de chair humaine uniquement utile pour divertir les badauds et rien dautre !
Une réalisation réussie à tout point de vue, des acteurs prodigieux, tels que le méconnaissable Anthony Hopkins et le remarquable John Hurt. Accompagnée tout au long par une B.O envoûtante, la mise en scène et la photographie en noir & blanc y sont pour beaucoup dans la réussite de ce chef duvre.
A la fois révoltant et émouvant, David Lynch nous livre ici une sublime biographie (puisquil sagit dune histoire vraie), un véritable hommage, un hymne à la tolérance et au droit à la différence.
(critique rédigée en 2011)
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