A Londres, le Docteur Frederick Treves (Anthony Hopkins), chirurgien, découvre dans une fête foraine un homme difforme, John Merrick (John Hurt), qui sert de bête de foire. Il l’emmène avec lui, et découvre un être craintif et timide, à l’énorme sensibilité, qui pense, parle, aime lire et discuter.
Tiré d’une histoire vraie, ce film de Lynch déborde de sensibilité, même lorsqu’il nous montre Merrick dans toute sa difformité. La première demi-heure ne nous montre que les réactions des gens qui sont confrontés au personnage. Lorsque nous le voyons pour la première fois, nous avons appris à le connaître, et du coup, la peur n’est pas le premier sentiment.
Le film est aussi fort émotionnellement que remarquable esthétiquement. Les passages « lynchiens » sont quasi absents, hormis le début et la fin. L’histoire est racontée de manière très naturaliste, et Lynch donne une sacrée épaisseur à ce Londres de 1880.
Inévitablement, on ne peut s’empêcher de penser à FREAKS (de Tod Browning).