Éléphant Man, chef d’œuvre intemporel de l’excellent David Lynch, est un film fascinant. J’ai été très surpris d’apprendre à la fin du film que Joseph Merrick, le pauvre homme-éléphant, nommé John dans le film et dans les mémoires de Frederick Trevers (le médecin), avait véritablement existé.
J’avais déjà vu ce film lorsque j’étais enfant, mais je ne m’en souvenais qu’à moitié. Je dois dire que je n'en gardais que quelques souvenirs, certaines séquences, dont la fameuse réplique « Je ne suis pas un animal, je suis un être humain ».
L’histoire aborde les thèmes de la différence, du handicap au sein de la société, en mettant en scène un homme difforme, phénomène de foire, recueilli par un médecin qui souhaite étudier son cas, et qui découvre que sous les apparences se dissimule un être humain sensible et intelligent.
Le film est poignant. J’ai aimé sa sobriété, son ambiance grave, la bande originale très appropriée. La fin est d’une délicatesse surprenante. J’ai aimé les questions soulevées par l’histoire, le fait que le médecin s’interroge sur ses motivations « suis-je bon ou mauvais ? ».
La réalisation et la mise en scène sont excellentes. Les acteurs sont justes. Ce pauvre John Hurt a dû vivre un calvaire sous toutes ces couches de maquillages. Il est incroyable, sa performance est sublime.
Pour citer un défaut, je dirais que la première partie du film manque un peu de rythme, et j’avoue que je n’ai pas été tout à fait concentré à un certain moment, ce qui ne m’a pas empêché d’adorer le film.
Je ne trouve pas grand-chose à dire de plus parce que je n’ai en réalité qu’un seul sentiment et je ne voudrais pas me répéter : le film est excellent, et je l’ai adoré. C’est un coup de cœur pour moi (et ça faisait longtemps que je n’en avais pas eu).