Découverte due au hasard, le pitch avait l'air prometteur, et finalement la parole donnée n'est pas reprise. Pourtant vendu comme une comédie romantique, Elle s'appelle Ruby dégage une aura qui me rappelle beaucoup plus Eternal Sunshine of the Spotless Mind de par l'interprétation de ses acteurs ainsi que le traitement du thème des problèmes de couple associée à l'image que l'on reflète par rapport à l'autre. On tire donc plus du côté du drame romantique, avec toutes les scènes émotionnellement fortes que cela sous-entend.

Le scénario tire la part belle au héros, puisqu'en définitive Ruby, sa muse et création, et le couple qu'il formera avec elle, ne sont que des tremplins pour la découverte de lui-même et en particulier pour ses relation vis-à-vis d'autrui.
Si on peut reprocher la transparence, voire l'inutilité des autres acteurs jouant sa famillle et ses connaissances, c'est bien parce que l'histoire ne se concentre que sur lui. Personnellement je trouve cela un peu dommage, mais je comprend également le parti-pris.
Quant à Ruby, elle tire à elle la couverture par son existence tragique digne d'une pièce de théâtre antique. Bien qu'animée par une soif de vivre et un désir de liberté très marqués, elle est aussi et à son insu la prisonnière de son amant, une victime de la fatalité, qui ne peut aller à l'encontre des désirs de l'autre au point de la mener à la ruine. La confrontation entre l'auteur et sa création est d'ailleurs poignante, mais malheureusement mise en pièce par une fin trop consensuelle et hors de propos au regard de ce que proposait le film.

Je conseille volontiers Elle s'appelle Ruby à qui aime les films de couples qui vont au-delà de quelques situations ressassées à outrance et dont on devine le dénouement heureux, à ceux qui veulent voir un propos réfléchi et travaillé s'animer à l'écran, et à ceux qui n'ont pas peur des films qui ont cette touche d'auteur, et qui osent, car parfois celà donne lieu à des choses intéressantes.

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le 16 janv. 2013

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